La période hivernale et ses vagues de froid nécessitent une mobilisation de différents acteurs du secteur social pour faire face à des situations critiques. C’est pourquoi la municipalité initie chaque début d’hiver une réunion de coordination qui regroupe les associations caritatives de la ville comme le Secours populaire, le Secours catholique, l’association Contacts, les Restos du coeur, l’association d’Aide à l’Insertion et des élus parmi lesquels : le maire, Yveline Primo, première adjointe, Jeannot Menfi adjoint aux travaux et Marius Comti, délégué à la santé. Différents services municipaux sont également présents comme le CCAS, le service des sports, la police municipale, le responsable de la sécurité ainsi que la gendarmerie et les pompiers...
L’objectif est d’assurer une coordination efficace entre les acteurs et de mettre en place un dispositif réactif et adapté susceptible de faire face à toute circonstance difficile liée à un hiver rigoureux. « Nous devons nous préparer au mieux en cas de grand froid, a souligné le maire, pour accueillir des personnes souffrant d’exclusion sociale mais aussi des personnes en détresse à cause de conditions climatiques difficiles. L’année dernière, l’épisode neigeux a montré combien il était important d’être prêts et opérationnels. Nous sommes en capacité d’ouvrir un lieu d’urgence, le gymnase de Fontvenelle, pour accueillir une cinquantaine de personnes avec lits, draps, sacs de couchages dans un espace doté de douches et sanitaires. »
S’il appartient aux services de l’État d’assurer l’accueil des personnes fragilisées, la Ville de Gardanne, bien que n’ayant pas obligation d’ouvrir des lieux d’accueil, a souhaité se préparer en conséquence. Une quarantaine de personnes sur la ville est identifiée par les acteurs sociaux comme étant sans domicile stable, logée chez un tiers avec risque de rupture d’hébergement ou dormant dans un véhicule, et donc susceptible de se retrouver du jour au lendemain en difficulté.
Appelez le 115 si une personne est en difficulté dehors
Deux personnes vivant dans la rue en situation difficile sont d’ores et déjà prises en charge par le CCAS avec une aide à la réinsertion. « Nous devons également sensibiliser la population, a rappelé Georges Felouzis directeur du CCAS, aux difficultés que rencontrent les personnes souffrant d’exclusion ou en grande fragilité dont un grand nombre sont des gens qui travaillent. Il faut rappeler à chacun que si l’on trouve une personne en difficulté dehors, on doit lui prêter assistance. C’est le 115, numéro de téléphone gratuit, qui doit être composé pour une bonne prise en charge de la personne sans domicile et si la personne a des problèmes de santé importants, ce sont les pompiers qui doivent être prévenus, soit le 18. »
Enfin, s’il n’est pas rare qu’une personne en danger refuse tout accompagnement, il faut quand même appeler le Samu (composez le 15) ou les pompiers (faire le 18) car il s’agit de porter assistance à personne en danger. Ces organismes s’occuperont ensuite au mieux de la personne. En dehors du plan hivernal, les associations caritatives agissent au quotidien auprès des plus démunis. La fontaine aux jouets, menée en partenariat avec la radio France Bleu Provence a invité les habitants à venir déposer des jouets neufs ou d’occasion le samedi 12 décembre au boulevard Carnot et a permis de récolter 1,5 tonne de jouets pour trois associations caritatives. Ceux qu’on aime en donne aux enfants de l’hôpital d’Aix, le Secours populaire au travers de sa bourse aux jouets en offre aux plus démunis et enfin les Restos du coeur en remettent à leurs bénéficiaires.
Le rôle essentiel des associations caritatives
« La bourse aux jouets permet à environ cent cinquante familles de bénéficier de jouets à des prix modiques allant de 1 à 5 euros, précisent Alice Gervois et Wassila Chérif du Secours populaire. La fontaine aux jouets constitue un temps fort dans notre collecte. Cette année, quatre jeunes filles du lycée agricole de Valabre nous ont aidés à les récolter, les nettoyer, les mettre en bon état et les emballer. » Ainsi, de nombreux livres, puzzles, poupées, trottinettes, peluches, petits vélos ont pu faire le bonheur de quelques enfants. Des coffrets parfum ont par ailleurs été remis aux bénéficiaires n’ayant pas d’enfants.
En cette veille de Noël, on ne chôme pas non plus aux Restos du coeur. « Notre campagne a commencé le 2 décembre et se poursuivra jusqu’au 31 mars, expliquent Nancy Moriconi, responsable sur Gardanne et Sophie Meï. Nous donnons environ 2000 repas par semaine et notre action touche 149 familles à ce jour, un chiffre en légère augmentation. Nous rencontrons un peu plus de personnes qui travaillent mais qui rentrent dans nos critères et beaucoup de personnes âgées. Concernant les jeunes, la tendance a diminué et nous travaillons en réseau avec la MAIO par exemple pour les réorienter ou les réinsérer. Nous sommes une douzaine de bénévoles et nous travaillons avec d’autres associations. Nous essayons de nous compléter. »