Formation

MAIO, la montée en puissance Stéphane Conty

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La Maison d’Accueil, d’Information et d’Orientation (MAIO) a été mise place par la ville pour s’occuper des jeunes en difficultés d’insertion après la fermeture de la Mission locale fin 2004. L’heure est à un premier bilan.

La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, et dans la période d’incertitude sociale et économique qui est la nôtre, nombreux sont ceux qui peinent à s’insérer dans le monde du travail, et plus largement dans la société. La MAIO est là pour aider de nombreux jeunes gardannais âgés de 16 à 25 ans à répondre à ces défis de manière durable et satisfaisante.

Pour Gérard Kocyba, président de l’association qui gère la structure, « L’insertion dans la société passe par l’obtention d’un emploi, ce qui nécessite une formation adaptée, mais aussi de pouvoir vivre dans des conditions minimum de logement, de santé et de mobilité. Certains des jeunes qui viennent nous voir se trouvent dans une situation de grande précarité. Dans un tel contexte ce n’est qu’en les aidant à améliorer l’ensemble de leur situation que nous pourrons leur permettre d’accéder à l’emploi. »

Il poursuit : « La MAIO gère 355 dossiers et en compte 20 à 25 nouveaux chaque mois. Les plus demandeurs sont les 18-21 ans qui représentent 61 % de notre public. Viennent ensuite les 22- 25 ans (24 %) et les 16-17 ans (15 %). Il y a autant de filles que de garçons. »

Une structure très réactive

Pour permettre à la structure de fonctionner dans de bonnes conditions, la commune participe financièrement pour 50 000 euros, met les locaux à disposition et ce dispositif fonctionne grâce au soutien des Conseils général et régional. Comme le commente Nathalie Nerini, conseillère municipale déléguée à la formation, « A l’issue de cette 1ère année, 50 jeunes suivis par la MAIO sont en CDI, 89 en CDD et 80 en interim. De plus 64 autres suivent actuellement une formation. Il faut savoir que 80 % du public de la MAIO est “classé” en niveau 6 (CM2 acquis) et 5 (CAP acquis). En un an, 35 de ces jeunes sont passés du niveau 6 au niveau 5, donc ont eu un CAP. Toutefois il y a aussi des cas de jeunes ayant le BAC, voir même un BAC+2 et Bac+3. »

Elle ajoute « qu’en 2006 la structure va compter un employé supplémentaire pour faire face à la demande croissante. Nous allons lancé deux chantiers d’insertion dans le cadre de la réhabilitation des terrains incendiés l’été dernier, et nous espérons en monter d’autres dans différents secteurs d’emploi. En ce qui concerne la formation et l’emploi, la MAIO voit son statut particulier lui permettre de développer des actions de fond et de réagir vite sur des actions conjoncturelles. Enrichie par l’apport de nombreux partenaires, elle se révèle être la structure centrale de l’insertion des jeunes Gardannais. A ce titre nous menons une réflexion pour voir comment mieux coordonner les besoins des entreprises locales et les actions de formation, notamment à travers le centre Perform à Biver. »