La naissance de l’école de gardiens de but n’était pas préméditée. Pourtant, aujourd’hui, une vingtaine de gardiens du département vient bénéficier des précieux conseils d’Albert Patti, responsable et éducateur de l’association, aidé de quelques amis. « Je faisais partie de l’école de gardiens de but UHL Sport de La Ciotat qui réunissait à l’époque une centaine de gardiens. J’y ai passé mes diplômes d’entraîneur. Depuis, cette école a cessé son activité. Sollicité par un ami qui faisait alors partie de l’équipe du Biver Sports, et avec d’autres éducateurs, j’ai donc créé cette école à Biver, indépendante du club, mais qui intègre, bien entendu, la plupart des gardiens du Biver Sports. »
Transmettre une passion, faire intelligemment respecter les règles, sans jamais élever la voix, avec persévérence, en travaillant au quotidien sur les valeurs de respect, voilà en quelques mots ce qui caractérise une séance d’entraînement avec Albert Patti. « Le rôle de gardiens de but n’est pas le plus facile dans une équipe. Certes, on fait partie d’un collectif, mais dans les cages, on est seul, et ça forge un caractère. Je prends beaucoup de plaisir à travailler avec les enfants, ils sont à l’écoute, et à 5 ou 6 ans, ce n’est pas toujours évident, mais ici, tout se passe très bien. On sent qu’ils aiment ce qu’ils font et cela favorise l’apprentissage. »
Jusqu’aux U13 (moins de 13 ans), les entraîneurs dispensent une formation où les gestes sont décortiqués, où les explications sont nombreuses, où les frappes sont dosées. Après, on entre dans le cadre du perfectionnement où la puissance est rajoutée. Albert Patti est passionné par ce qu’il fait... « Je suis fier de la bonne entente des jeunes entre eux, avec nous, il n’y a aucun mot plus haut que l’autre, l’ambiance est toujours au beau fixe, du début à la fin de l’année. Le monde des gardiens de but, c’est un monde un peu à part. On progresse aussi énormément sur le plan moral. Dans un match, on est le dernier rempart et il faut savoir résister à la pression. Et ça s’apprend. »
Pour les jeunes gardiens, c’est leur deuxième école, celle où l’on va souvent avec un peu plus de plaisir...