Le 26 juin dernier, des entrepreneurs gardannais se sont retrouvés au centre Saint-Pierre pour une journée de conférence sur le thème Entreprise responsable : utopie ou réalité ? dans le cadre des Rencontres Ec(h)os. Certains fonds de placement notent les entreprises sur des critères économiques et environnementaux, même si pour l’instant, l’aspect social (droit des salariés, sécurité au travail, protection de l’emploi) reste le parent pauvre. D’autre part, si les grosses entreprises disposant de services des ressources humaines, de l’environnement ou de la sécurité ont les moyens d’engager des démarches de certification, qu’en est-il des PME ? « On ne peut pas tenir compte de tous ces critères, ou alors il nous faudrait cinquante ans, » constate Marcel Macario, directeur de l’entreprise Grimaud et président de la fédération BTP 13. Pour Pechiney, Gérard Kocyba, responsable de l’environnement, explique : « nous avons vingt-cinq entreprises extérieures qui représentent 80 % de nos sous-traitants. Certains sont des grands groupes, d’autres de simples artisans. Ce n’est pas facile à gérer. Aujourd’hui, un client choisit un fournisseur sur deux critères : sa santé financière et ses résultats en terme de sécurité et de respect de l’environnement. Nous avons la même démarche avec nos sous-traitants. » Élu chargé du développement économique à la mairie de Gardanne, Philippe Pintore remarque toutefois que « la mentalité des chefs d’entreprise évolue. Les entrepreneurs font plus d’efforts. Ce qu’il faudrait trouver, c’est une convergence entre les exigences des grands groupes et les possibilités des PME. Pourquoi ne pas aller vers la création d’un club des entreprises de Gardanne, tous secteurs confondus ? »D’autant, comme le souligne Roger Meï, « qu’avec les chantiers qui nous attendent, et notamment celui du centre de microélectronique, les entreprises ont tout intérêt à s’associer. Il faudra trouver des solutions à la question du logement, il y a aussi la zone d’activités prévue à Jean-de-Bouc et dont la réalisation est suspendue à l’intercommunalité. »
Les entreprises ont des valeurs à partager
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