Economie

Les autres mondes d’AlterMondo Energies 327 - Bruno Colombari

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Résolument tournée vers l’international et les nouvelles technologies, AlterMondo est une jeune entreprise hybride et touche-à-tout qui n’entre pas facilement dans des cases.

Quel est le rapport entre du VTT au Kenya, des T-shirts en coton bio fabriqués en Inde, la conception de sites internet ou l’apprentissage du français pour des étrangers ? La réponse se trouve dans un grand local de l’avenue de Gaulle, au siège de l’entreprise AlterMondo. Créée en 2005, cette société s’est installée à Gardanne il y a trois ans. Une autre partie de son activité se tient à Nice, dans les studios de la Victorine. « Nous travaillons dans le graphisme, l’édition de magazines et de catalogues, ainsi que dans la communication interne d’un grand groupe industriel, explique le gérant Patrick Cova. Mais à partir du métier traditionnel sur support papier, on a pris le virage du multimédia, avec la création de sites internet et en particulier de catalogues interactifs qui intègrent de la vidéo. A la Victorine, nous avons un pôle graphisme et vidéo qui travaille sur l’imagerie en 3D. »

Structure relativement légère (neuf salariés à plein temps auxquels s’ajoutent ponctuellement des techniciens en free-lance), AlterMondo tient à garder sa petite taille : « On préfère offrir plus de prestations à nos clients actuels plutôt qu’en chercher de nouveaux. Le bouche-à-oreille est notre meilleure publicité.  » Avec un chiffre d’affaires annuel de 1,5 million d’euros, AlterMondo réinvestit près de la moitié de ses marges dans le développement d’idées et de nouveaux produits. Comme par exemple le sport de plein air, en particulier le VTT.

« Nous faisons la communication de marques de très haut de gamme. Nous sommes associés dans une marque de casques de VTT et nous avons participé à l’opération “Urge Kenya” en février 2009. Le principe était de regrouper dix des meilleurs pilotes de VTT du monde, leur faire monter le mont Kenya (5 000 mètres) à pied et le redescendre à vélo. Les profits de l’opération ont été reversés à une ONG pour alimenter en eau potable le territoire masaï. Nous avons édité un DVD et un carnet de voyages écrit par le vététiste Fabien Barel. En 2010, la même opération sera montée au Népal.  »

Enfin, la dernière activité de cette PME gardannaise, c’est la formation en français langue étrangère proposée aux expatriés (cadres d’entreprises multinationales et leur famille). « Au départ, on travaillait surtout avec Eurocopter à Marignane. Désormais, nous avons dans nos clients Atmel et Merck à Rousset, et on doit prendre contact avec Alcan et le Centre microélectronique Charpak. Nous recevons des Allemands, des Australiens, des Irlandais, des Chiliens... Mais dans les cours, on ne parle que français, éventuellement un peu d’anglais. » Des vacataires sont recrutés régulièrement pour assurer ces cours, où il convient aussi de pouvoir orienter les stagiaires dans leurs démarches administratives, la scolarisation des enfants... Bref, être polyvalent et réactif.