Aménagement pluvial

Le vallon St-Pierre sécurisé Stéphane Conty

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La deuxième phase des travaux d’aménagement du vallon Saint-Pierre s’achève, écartant ainsi les risques encourus par les habitations se trouvant en aval du ruisseau en cas de très fortes précipitations pouvant entraîner une crue décennale, et même centennale. La troisième et dernière phase, à l’étude, consistera à réaliser des plantations.

La deuxième tranche de travaux de réhabilitation du vallon Saint-Pierre sera terminée prochainement comme ont pu le constater Roger Meï et plusieurs élus municipaux lors d’une visite effectuée le 18 mars dernier. Situé au dessus du quartier Notre-Dame, le vallon avait accueilli l’ancienne décharge de 1974 à 1984. Celle-ci était alors dotée d’un incinérateur qui s’était avéré particulièrement polluant. Il fut d’ailleurs arrêté dès la fin du contrat d’exploitation, et détruit en 1993. Roger Meï, toujours fermement opposé à l’implantation d’un nouvel incinérateur à Gardanne, a rappelé que lorsqu’il a été élu maire en 1977, « la ville de Gardanne avait financé seule l’incinérateur et avait associé pour le franc symbolique d’autres communes qui en fait en étaient devenues les propriétaires. La gestion de l’incinérateur, dont la pollution était considérable, était assurée par la Société des Eaux de Marseille. Dès que le contrat arriva à terme, et que nous sommes donc redevenus propriétaires, nous avons arrêté l’incinération. »

Bientôt un sentier de promenade
Comme l’explique Bernard Bastide, adjoint à l’environnement « nous n’avons pas pu traiter ces déchets du fait de leur médiocre qualité, aussi nous avons dû trouver une solution pour réaménager le site avec le remblais d’ordures ménagères. » Joël Bossy, technicien en charge du dossier retrace l’historique des travaux de réhabilitation « Lors de la première tranche faite en 2002-2003 pour un coût de 380 000 euros, nous avions dû renforcer les canalisations en béton de 1 m de diamètre chargées de l’écoulement des eaux de pluie qui étaient en train de s’écraser sous le poids du remblais. La seconde tranche qui doit se terminer ce mois-ci a pour objectif la réalisation d’un déversoir de crue pouvant répondre à un débit de 40 m3/s, soit largement supérieur à une crue décennale. Pour cela nous avons fait des travaux de terrassement avec plus de 23 000 m 3 de terre afin de réaliser un canal qui débouche sur un empierrement de 55 m et une pente de 20 % pour finir dans un bassin. Ainsi l’eau réintègre son cours avec un débit acceptable. Nous avons recouvert le bassin amont et le fossé d’une géomembrane imperméable. Cette phase a coûté 439 000 euros, avec des subventions du Conseil régional, du Conseil général et de l’Ademe. »
Ces travaux étaient indispensables pour éviter qu’en cas de très fortes pluies ou de crues, si les canalisations venaient à êtres obstruées, l’eau n’emporte les sols en provoquant une coulée de boue pouvant s’avérer dangereuse pour les habitations se trouvant en contrebas, notamment le quartier Notre-Dame. Dans un troisième temps, l’ensemble sera végétalisé avec des essences encore à déterminer et pourrait par exemple accueillir un sentier de promenade. D’ici-là, comme le conclue Bernard Bastide, « j’espère que certaines personnes auront perdu l’habitude de continuer à déverser leurs déchets ici et feront l’effort de les mener jusqu’ au centre d’enfouissement de la Malespine qui est juste à côté, d’autant plus que c’est gratuit ! »