Football, course, judo

Le sport dans tous ses états Stéphane Conty

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Les rigueurs de l’hiver n’ont pas entamé l’enthousiasme des sportifs gardannais. Alors que de jeunes footballeurs des clubs de la ville intègrent les centres de formation des grands clubs, les judokas de l’AJA s’illustrent sur les tatamis européens. Enfin, comme chaque année “La boucle gardannaise” a attiré des coureurs des quatre coins du département.

Le soleil était au rendez-vous pour la 27e édition de La boucle gardannaise qui s’est déroulée le dimanche 15 janvier. Des années déjà que plusieurs centaines de coureurs de la région se donnent rendez vous à Gardanne pour se mesurer sur ce parcours de 11 km au départ de Fontvenelle, qui serpente dans les collines en passant par Bompertuis, le pavillon de chasse du roi René et Valabre.

Organisée par la section course sur route du Club loisirs et sports de Gardanne, cette épreuve donne le coup d’envoi du Super challenge FSGT, une compétition consistant en une série d’épreuves se déroulant sur l’année et donnant lieu à un classement par catégories, en individuel et par clubs.

Les enfants ont ouvert les débats dès 9h avec une série de courses par tranche d’âge autour du stade de Fontvenelle. A 10h, c’était au tour de leurs aînés de prendre le départ pour 35 à 90 mn d’effort suivant le niveau de chacun. Pour clôturer cette matinée sportive, après la remise des récompenses tous ont pu se restaurer autour d’un buffet, dans l’esprit de fête et de convivialité indissociable du sport travailliste.

De jeunes Gardannais à l’école des champions

Pour Issam Bellarbi et Thomas Catanzaro, deux jeunes joueurs de l’ASG, c’est un peu un rêve devenu réalité. Cette année, nos jeunes joueurs âgés de 14 ans évoluent dans le championnat fédéral sous les couleurs de l’Olympique de Marseille. S’ils font une bonne saison, pour leur 15 ans ils auront l’opportunité d’intégré le centre de formation de l’OM.

D’ici là, ils partagent leur temps entre les cours le matin au collège Mignet à Aix-en-Provence et l’entraînement à la commanderie l’après-midi. « Le matin un bus vient nous prendre à 7h pour nous mener au collège et ensuite à Marseille l’après-midi pour le foot. Après, je rentre chez moi vers 20h. On s’entraîne tous les jours, avec un jour de repos le lundi » explique Issam, qui a débuté le foot à l’âge de 7 ans à l’ASG.

« En plus c’est bien, l’OM insiste sur le fait qu’ils ne garderont que ceux qui auront des bons résultats scolaires. Et lorsqu’ils sont en déplacement et qu’ils manquent des cours, des séances de rattrapage sont organisées » commente monsieur Bellarbi, le père d’Issam.

Un autre jeune en pleine ascension, Nicolas Hernandez évolue en 16 ans nationaux depuis août 2005 sous les couleurs du Nîmes Olympique. Après avoir débuté le foot à 6 ans avec le Biver sports, il entre dans la filière sportétude à Aix en classes de 6 e et 5 e, et à l’âge de 13 ans intègre le centre de formation des Girondins de Bordeaux pendant 3 ans. « Depuis qu’il joue à Nîmes, Nicolas s’est beaucoup épanoui. D’une part il évolue dans un championnat où le niveau est relevé, d’autre part il souhaitait se rapprocher. En plus le centre de formation de Nîmes lui convient bien, il y règne une ambiance assez “famille”, et on s’y occupe bien des jeunes et de leur avenir » explique Sylvia Hernandez, la mère de Nicolas.

Le judo pour tous

Et le monde sportif, Sylvia Hernandez le connaît bien puisqu’elle est aussi la présidente de l’Athlétic Judo Avenir, club qui fêtera ses 20 ans en avril et dont elle fut la première féminine ceinture noire. « Le club a un effectif annuel d’environ 110 licenciés répartis de manière sensiblement égale entre les sections de Gardanne et de Mimet. Au moins une fois par mois nous avons un entraînement collectif afin que tout le monde se connaisse et ainsi conserver un côté convivial. Le directeur technique et principal entraîneur est mon mari Yves, ancien membre de l’équipe de France qui est ceinture noire 4e dan depuis juin dernier. Le club compte un autre 4e dan, Thierry Girodengo ainsi qu’un 2e dan et cinq 1er dan » explique Sylvia.

Même si l’aspect loisir n’est pas délaissé, le club est particulièrement orienté vers la compétition, un choix possible et favorisé par le passé de compétiteur de l’entraîneur. « Nos compétiteurs évoluent en ligue PACA, qui est la plus relevée de France. Autant dire que ceux qui y brillent ont toutes les chances de faire un podium national. En mars se dérouleront d’ailleurs les phases qualificatives pour les championnats de France. Nous aurons des participants en junior féminine et en senior homme. Sinon, les 10 et 11 décembre derniers, douze de nos compétiteurs étaient au tournoi de Turin en Italie. Justine Robert l’a emporté dans sa catégorie de poids en junior, mais aussi en senior. Nous avons aussi Julien Avagnina qui a terminé 3e en senior - 73 kg. Le 7 janvier nous avions une équipe qualifiée pour la finale du championnat de France corpo qui se déroulait à Paris, mais ils n’ont pu y participer car l’un d’eux a du déclarer forfait. »

De bons résultats en compétition passent aussi par une bonne formation de base et l’avenir du club passe par les plus jeunes. Ces derniers se sont justement distingués au tournoi de Meyrargues le 14 janvier dernier, une compétition qui réunissait dix clubs de la région en poussin et pré-poussin. Les pitchouns de l’AJA ont classé leur club 2e, avec, excusez du peu, 6 places de 1er, une place de 2e et 5 places de 3es. Adrien Fédérighi s’est par ailleurs classé 1 er du sélectif critérium départemental. Les enfants peuvent débuter dès l’âge de 3 - 4 ans avec le baby judo avec des cours spécifiquement adaptés sous forme de jeux.

Une soixantaine d’enfants du club étaient d’ailleurs réunis le 7 décembre au gymnase Léo-Lagrange pour un petit stage qui s’est clôturé par un goûter de Noël. Nul doute que pour l’occasion, ils ont dû y apprécier le tatami permanent qui équipe depuis cette année la salle qui est réservée aux arts-martiaux et sports de combats.