Gardanne est une commune de taille moyenne, essentiellement urbanisée dans une plaine. Autant de facteurs favorables au développement du vélo puisque les distances sont réduites et les pentes peu nombreuses (hormis en direction de Biver via la route Blanche).
C’est pour cela que depuis 2010, via l’économe de flux de la Ville et le service Environnement, une dizaine de services municipaux (culture, sport, informatique, direction des services techniques, Marseille Provence 2013, Médiathèque, enfance, arts plastiques, centre technique et police municipale) ont été équipés de vélos de différents modèles, de ville ou VTT.
« C’est une préoccupation qui n’est pas nouvelle, explique Roger Meï. Nous avons pris la mesure des problèmes environnementaux depuis le début des années 80. » Anthony Pontet, conseiller municipal délégué aux économies d’énergie, complète : « Il y a deux ans, nous avons expérimenté l’équipement de cinq services en vélo, et les retours ont été très positifs. L’objectif est d’éviter l’utilisation de voitures en centre-ville et pour des petits parcours. A terme, le but est de généraliser le vélo à tous les services . »
Pour chaque machine sont livrés en même temps un casque, un antivol, un panier et un gilet de sécurité fluorescent. Des râteliers ont été installés dans différents points de la ville comme la gare routière, la Médiathèque ou l’école d’arts plastiques. Et le centre technique municipal est chargé de l’entretien courant des machines.
De plus, les vélos, d’un coût unitaire entre 400€ et 500 €, sont financés avec une partie des économies d’énergies réalisées grâce au Page (Plan d’action global sur les énergies). « L’énergie et l’environnement sont les deux aspects d’un même problème, » souligne Roger Meï. Et bien sûr, leur généralisation dans les services devrait logiquement réduire le coût en carburant et en entretien des voitures, et entraîner de nouvelles économies.
Chargée de mission pour Marseille Provence 2013, Isabelle Miard est installée au Pôle Morandat. « J’ai obtenu un vélo il y a deux ans et je m’en sers tous les jours, sauf quand il fait très froid. J’habite à Marseille et je viens en train le matin, puis je récupère le vélo qui est rangé à l’école d’arts plastiques, sur le boulevard Carnot. Je peux aussi prendre le bus, mais il y a la contrainte des horaires, alors qu’en vélo, je suis autonome. »
Responsable de la police municipale, Christian Huc a tout de suite vu l’intérêt de créer une brigade VTT. Et pour cause : quand il travaillait pour la ville de Marseille, il avait été à l’initiative de la création d’une telle brigade à l’occasion de la coupe du monde 1998. « J’avais lu dans une revue spécialisée qu’à Vars, dans les Alpes, des gendarmes et des policiers étaient équipés. Après 1998, cette idée a essaimé dans le département. » Pour l’instant, deux vélos ont été livrés à la police municipale, et deux autres suivront bientôt. « L’image que renvoie un policier à vélo est différente que le même dans une voiture. Le contact est plus facile, même chez les jeunes. Le côté sportif prend le dessus. Et puis un policier à vélo parcourt une distance quatre fois supérieure au même à pied. Une brigade VTT, c’est de l’ilôtage, de la vraie police de proximité. »
Le samedi 25 février en salle du conseil, une réunion publique fera un point sur le plan d’action global sur les énergies pour l’année 2011 et donnera des perspectives pour la période 2012-2014. La Ville déposera à la même période sa candidature pour le dispositif Agir du Conseil régional, pour la troisième année consécutive.