Quelques temps installé derrière la Mairie, l’atelier boutique Arret déco siège depuis décembre 2004 au numéro 10 du boulevard Carnot, dans des locaux plus grands. Une nécessité pour cette entreprise dont l’activité principale consiste à restaurer des fauteuils, le plus souvent anciens.
« Je travaille à l’ancienne, avec une garniture en crin et non en mousse. Je propose au client un vaste choix de tissus pour l’habillage, issus de divers pays comme l’Italie ou l’Espagne, ainsi que d’ateliers français qui deviennent rares et dont la production est plus coûteuse » commente Marylène Schwartz sa responsable. « Le coût de restauration est relativement élevé puisqu’il démarre généralement autour de 500 euros, mais de nombreux clients n’hésitent pas à faire des économies. »
Une clientèle qui se partage entre particuliers et institutionnels tels que mairies, maisons de retraites ou encore archevêché. Pour se faire connaître Marylène Schwartz n’a pas hésité à utiliser les nouvelles technologies et dispose ainsi d’un “site vitrine” sur Internet. Toutefois le bouche à oreille est également un excellent vecteur de communication et lui permet d’être contactée par des clients bien au-delà des limites de la ville.
De plus en plus de femmes
Entrer dans le métier n’a pourtant pas été chose facile pour elle. « J’ai fait un CAP tapissier en sièges, une formation en alternance sur trois ans à Paris. Mais comme femme j’avais du mal à trouver du boulot dans ce milieu, j’ai donc créé mon entreprise. » Une création qui intervient après quelques années de travail à Rousset dans la microélectronique et un travail de décoratrice dans un hôtel. Cette dernière expérience lui aura été profitable puisqu’une part de son activité s’est maintenant orientée vers la décoration d’intérieur.
« A la base les gens viennent me voir pour restaurer leurs fauteuils. Je vais chez eux pour faire un devis. Et puis certains ont commencé à demander des conseils de décoration, ce qui m’a conduit à développer en parallèle cette activité. Ma force maintenant est de pouvoir proposer du sur mesure, je prends les mesures et j’assure l’achat, le façonnage et la pose des matériaux. »
Cette activité commence à attirer de nombreux amateurs. Marylène propose désormais des stages de restauration de fauteuils aux particuliers. Ces séances ont lieux le dimanche matin, une cession complète se déclinant ainsi en 4 ou 5 matinées d’environ 3 heures. Ironie du sort, ces stagiaires et apprentis qui viennent apprendre le métier sont essentiellement... des femmes.