Economie

La formation au menu Energies 335 - Stéphane Conty

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Concilier la nécessité pour de nombreux jeunes de faire un stage en entreprise et la capacité de celles-ci à les accueillir, telle a été la question abordée lors du petit-déjeuner économique qui s’est tenu au centre Perform.

C’est à Biver, dans les locaux de la Maison de la formation qu’élus, chefs d’entreprise, enseignant et institutionnels se sont retrouvés sur le thème des stages en entreprise. L’occasion pour chacun de faire part de son expérience et de ses attentes en la matière. Une question qui est loin d’être anecdotique comme le souligne Roger Meï qui rappelle que « les stagiaires que vous formez aujourd’hui sont vos employés de demain. »

Au-delà des stages en entreprise, c’est bien de la future possibilité pour les entreprises de trouver des employés qualifiés et pour les jeunes d’être opérationnels dès leur entrée sur le marché du travail et donc de trouver rapidement un emploi, dont il est question. L’emploi qui, comme le rappelle Roger Meï « connaît actuellement une situation difficile sur Gardanne avec 35 postes en moins à Comégar, 60 à Alcan et autant à la Snet. »

Dans ce contexte, c’est une nécessité pour de nombreux jeunes de trouver des stages réellement formateurs et motivants. Encore faut-il que les entreprises soit en capacité de les accueillir... et de les former. Un investissement en temps que les chefs d’entreprise présents sont prêts à faire, mais dont l’application se heurte souvent à de nombreux écueils comme en témoigne Jean-Marc Meguerditchian, directeur de la société Carpet services. « J’ai actuellement trois stagiaires, et j’en accueille régulièrement. Chez certains il y a un manque de motivation ou d’envie de travailler, pour d’autres un comportement inadapté et un refus d’être dirigés. Quand on a une entreprise à mener, on ne peut pas se permettre d’être tout le temps derrière eux. C’est à l’école de les cadrer et de veiller à nous envoyer des jeunes motivés. »

La motivation et le suivi des établissements scolaires, deux aspects essentiels pour Marcel Maccario, ancien chef d’entreprise qui a formé de nombreux apprentis, travaillé avec des CFA et qui est actuellement secrétaire de l’association Perform. « Il faudrait bien préciser ce qu’on doit faire faire au stagiaire. On en voit souvent arriver qui ne savent même pas pourquoi ils sont là. Et puis il faudrait plus de suivi de la part du professeur responsable du stagiaire. »

Des questions qui pourraient prochainement trouver une réponse comme le souligne Nathalie Nérini, adjointe au maire en charge de l’emploi et de l’insertion. « Nous travaillons actuellement à une charte de l’accueil des stagiaires, dont l’un des objectifs est d’aider les entreprises à les recevoir. »

Autre proposition faite durant la réunion, établir avec les établissements scolaires une liste des stages pour l’année en cours et à venir, ou encore créer une association des entreprises de Gardanne pour fédérer les possibilités d’accueil de stages et démarcher les établissements scolaires pour trouver des jeunes intéressés par les stages proposés. Parmi les entreprises qui avaient répondu à l’invitation, toutes intègrent déjà régulièrement des stagiaires et sont disposées à continuer.