Logement

La Ville défend le droit des mineurs Loïc Taniou

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En 2003, des accords ont été signés pour permettre aux mineurs et ayantdroits qui le souhaitent d’acheter leur logement. 4 ans après, la société Néolia traine les pieds. Les élus municipaux ont multiplié les actions pendant cette période. Ils viennent de mandater un avocat pour aider les mineurs.

A l’initiative de la municipalité, une réunion s’est tenue le 5 avril, en mairie annexe de Biver, entre élus et familles de mineurs pour une rencontre officielle avec un avocat, Maître Vaillant. L’objectif était de recueillir les doléances des mineurs et ayant-droits concernant l’achat de leur logement, de constituer des dossiers pour débloquer la situation auprès de la société Néolia, ex-SAFC qui gère désormais le parc des logements des mineurs. Une réunion prévue également pour trouver des solutions concernant des travaux nécessaires dans les logements loués par les mineurs, comme ceux de La Crau.

En effet, la société Néolia manifeste une certaine réticence à exécuter ses engagements contractés le 30 juillet 2003, lors de la signature d’une convention entre les Houillères et l’Association nationale pour la gestion des retraites de Charbonnages de France.

« Néolia laisse croire qu’elle va effectivement vendre or on constate aucun engagement concret dans l’exécution du protocole, souligne maître Vaillant. » Pourtant la convention est très claire concernant la cession de logements aux ayant-droits. « Dans le cadre des droits sociaux des mineurs, les ayant-droits bénéficient d’une possibilité de rachat du logement qu’ils occupent ou d’un logement du parc affecté par le propriétaire. […] Pour assurer le maintien de ce droit à l’accession à la propriété […] la SAFC,[aujourd’hui Néolia NdlR] s’engage à mettre en place une politique de cession au bénéfice des ayant-droits qui en feraient la demande.  »

Constitution de dossiers

Néolia semble donc volontairement traîner dans l’exécution de ses engagements pris depuis qu’elle a acheté aux Houillères à un prix des plus intéressants et qu’elle gère le patrimoine immobilier. « Le problème c’est la fermeture de CdF à la fin de l’année, souligne M. Donabédian, ancien mineur.  »

Une situation qui soulève bien des questions car à l’écoute des mineurs, personne n’est traité de la même manière. « Moi je pense à ma mère qui est analphabète, souligne une jeune femme. Elle obtient toujours une réponse négative, or le voisin lui, a pu acheter. » « On a fait des frais conséquents dans la maison, clame M. Donnabedian. Qu’adviendra-t-il pour mon épouse et mes enfants si je disparais ? La maison ne m’appartient toujours pas. »

Des inquiétudes sont également exprimées concernant une grande disparité dans les propositions de prix. « Il faut être solidaires, a vivement rappelé Roger Meï. Il faut avoir des comparatifs. Si votre voisin a acheté à tel prix, il n’est pas question que vous payez le double. Il faut continuer à agir ensemble. Le service Habitat de la mairie et Maître Vaillant sont là pour vous aider dans vos démarches et la constitution des dossiers. »

Contact : Service Habitat. 16 rue Jules-Ferry. Tél. 04 42 51 56 87.