Education

L'informatique fait école Loïc Taniou

Publié le

Les technologies comme l’ordinateur et Internet représentent de formidables sources de connaissance. Encore faut-il que ces dernières soient accessibles par tout un chacun. Pour cela, la Ville a initié un programme qui a permis d’équiper l’ensemble des écoles, ce que fait aussi le Conseil général dans les collèges avec “Ordina 13”.

Les enfants n’ont pas tous la possibilité d’avoir accès aux nouvelles technologies et à la pratique de l’informatique. Certains ne possèdent pas d’ordinateur à la maison ou n’y ont pas forcément accès. L’école peut participer à corriger ces inégalités. Ainsi, la ville de Gardanne - qui consacre une part importante de son budget à des travaux d’entretien, de rénovation, d’équipement en mobilier et fournitures des maternelles et primaires - a initié un véritable programme pour développer l’informatique dans les écoles.

Pour Grégory Calemme, adjoint aux affaires scolaires, « l’informatique est un outil nécessaire dans la vie de tous les jours, il permet de s’informer, d’apprendre, de travailler. Notre rôle en tant que municipalité est de veiller à ce que tout élève puisse bénéficier d’un accès à cet outil et à Internet. Un plan triennal doté d’une enveloppe budgétaire de 100 000 euros a donc permis d’équiper toutes les écoles maternelles et primaires en matériel informatique, ordinateurs, périphériques, et d’assurer la mise en réseau. Des abonnements Internet ont été fournis, munis de tous les outils de contrôles. La ville assure également la maintenance du parc informatique via une entreprise gardannaise qui intervient à la demande des écoles. »

De la maternelle au primaire

« A la maternelle, il s’agit de faire en sorte que les enfants apprennent à reconnaître les éléments de l’ordinateur, écran, souris, à utiliser le clavier, se déplacer avec le curseur, cliquer, sous forme de jeux » nous explique Mme Derderian de l’école des Aires. Cependant, il existe parfois quelques problèmes de mise en route comme nous le confie Sylvie Guinebault de l’école des Terrils-Bleus. « Nous possédons une salle équipée de cinq postes, mais l’Éducation nationale a supprimé l’aide éducatrice qui auparavant assurait l’animation. Aujourd’hui c’est devenu difficile, car nous les enseignants ne sommes pas bien formés à l’informatique.  » Un problème partagé par l’école primaire de Château-Pitty, comme nous l’explique Pascale Petit, la directrice « Par exemple, l’année dernière, une classe de CM1/CM2 a réalisé un projet de liaison et de correspondance avec une classe de Marseille. Mais cette année nous ne pouvons plus utiliser l’informatique de manière aussi régulière. C’est devenu plus compliqué.  »

Les difficultés rencontrées par certains établissements sont essentiellement dues à la fin de ces contrats “emplois jeunes” qui apportaient une aide à l’enseignant, permettaient d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions et de développer un véritable projet comme c’est encore le cas à Frédéric-Mistral (mais pour combien de temps). Ici, Emmanuelle l’aide-éducatrice reçoit les enfants dans une salle informatique composée de 10 ordinateurs. Ils bénéficient d’une initiation et d’une pratique régulière et réalisent un journal de l’école entièrement sur ordinateur.

Comme l’explique Grégory Calemme, « il y a des directives de l’Éducation nationale qui demandent aux enseignants d’amener les enfants à utiliser l’outil informatique dès le plus jeune âge et, d’un autre côté, l’État supprime des aides éducateurs, des subventions. Il faudrait alors que les villes ou les Conseils généraux se substituent à l’État. A Gardanne, maintenant que les écoles sont équipées, nous pensons nous orienter vers le soutien de projets pédagogiques venant des enseignants » conclut l’élu à l’éducation.

Comme à l’école primaire Georges- Brassens où toutes les classes de CM1 et CM2 ont accès à l’informatique, soit en cours, soit le samedi matin sous forme d’ateliers grâce à un enseignant, Francis Fanjeaux, qui est devenu le monsieur informatique de l’école. « Il y a tout un tas de logiciels installés qui proposent des travaux de lecture, des logiciels de mathématiques, un traitement de textes. Les enfants vont travailler prochainement à un compte-rendu d’une visite qu’ils ont faite au musée des papillons. Je pense que c’est un outil pédagogique important, qui développe aussi la logique » nous explique-t-il. Face à son écran, Amandine, 9 ans nous explique : « C’est un jeu de l’oie avec des calculs mathématiques. On utilise le clavier pour faire une opération. Tu trouves le résultat et tu avances. » A côté, Boris et Kevin travaillent ensemble à faire des exercices de conjugaison.

Des devoirs par internet

L’autre étape importante se situe au collège où l’informatique est de plus en plus utilisé notamment grâce à l’opération Ordina 13 initiée par le Conseil général. Au collège Gabriel-Péri, depuis maintenant trois ans, tous les élèves de 4e et 3e se voient confier un ordinateur portable. Pour Caroline Letaillandier, enseignante « L’ordinateur est un outil très efficace, notamment en mathématiques. Ça marche bien pour tout ce qui est calcul, opération. » Michel Rémy, enseignant et également coordinateur informatique nous explique que « cette année, chaque élève aura son propre mot de passe et pourra accéder à son dossier personnel. Il recevra directement sur son ordinateur les devoirs donnés par le professeur et pourra y répondre, tout en ayant la possibilité d’accéder à Internet pour faire des recherches documentaires. Il pourra également imprimer ses travaux. Depuis le mois de juin, nous avons accès à Internet et nous sommes dotés d’un réseau basé sur la technologie Wifi permettant la transmission de données par infrarouge. C’est une première, cela va nous permettre d’utiliser encore mieux l’informatique. Nous pourrons dans l’avenir centraliser les absences, recueillir les mots des professeurs, les notes, construire un site Internet avec les élèves. » Aujourd’hui, le collège Gabriel-Péri possède 340 ordinateurs, dont 90 fixes et 250 portables.