Conférence Sciences & Idées

L'homme connecté à l'heure des nanotechnologies Stéphane Conty

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La microélectronique a envahi notre quotidien, depuis le téléphone portable jusqu’à la carte bleue. Philippe Collot, directeur du Centre Microélectronique de Provence (CMP) a tenu une conférence pour expliquer l’histoire et les perspectives de ces technologies de pointes.

Le mardi 23 novembre se tenait à La Médiathèque, dans le cadre du cycle sciences et idées, une conférence de Philippe Collot intitulée l’homme connecté. Un sujet ardu qu’il a réussi à rendre compréhensible aux néophytes comme le commente David, lycéen présent dans la salle : « J’ai trouvé ça très intéressant, pour moi la présentation a été très claire et parfaitement accessible, avec un historique complet faisant bien ressortir l’évolution rapide de la microélectronique, de même que les évolutions futures. »
Allant vers toujours plus de puissance et de miniaturisation, il semble que nous soyons à l’aube d’une révolution technologique avec l’entrée dans le monde de l’infiniment petit, celui des nanotechnologies. Pour Philippe Collot cela semble être une évidence quand il dit que « nous sommes à un carrefour, d’ici 2010-2015 une ère nouvelle va s’ouvrir. Dans les années qui viennent, nous allons entrer dans un autre domaine car en deçà de 50 nanomètres (milliardièmes de mètre), on se heurte à des phénomènes face auxquels les lois de la physique telles que nous les connaissons ne sont plus applicables. »

Que de chemin parcouru depuis 1947 et la découverte du premier transistor. Il évoque ensuite le premier processeur datant de 1971 développé par Intel qui était constitué de 2 300 transistors. A titre de comparaison, le processeur Athlon d’AMD contient aujourd’hui 22 millions de transistors !
Comme le souligne Philippe Collot « ce qu’il est intéressant de remarquer, c’est que cette technologie à finalement peu évolué ces dernières années. On augmente les performances en maîtrisant des dimensions de plus en plus fines... toujours plus petit et toujours plus puissant. » Il explique ensuite de possibles domaines d’applications des nanotechnologies pour le futur et principalement les interactions avec la biologie ou la physique moléculaire, d’où il ressort que beaucoup reste à faire, et à imaginer. Une constatation qui rejoint finalement l’un des objectif du CMP de Gardanne que Philippe Collot définit comme la capacité à former des ingénieurs créatifs, capables de faire l’interface entre la microélectronique et d’autres domaines de l’industrie et de la recherche.