Droits de l’enfant

L’enfant a le droit... Energies 346 - Carole Nerini

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La journée des droits de l’enfant a été célébrée comme il se doit le 20 novembre dernier au gymnase Léo-Lagrange. Cette fête s’est déroulée grâce à l’implication de plusieurs services municipaux et associations sur le thème de la culture de la paix.

Depuis le 20 mars 2003, Gardanne est membre de l’association des communes pour la paix. Une volonté de la municipalité qui se traduit au quotidien par des actions auprès des enfants comme des adultes. La Ville a également reçu le label Ville Amie des Enfants par l’Unicef en 2004.

Francis Henri est membre du comité 13 de l’Unicef, il est aussi le référent pour la commune. Présent lors de la journée du 20 novembre à Gardanne, il a tenu à souligner l’engagement de notre ville en matière de solidarité. « Il était tout naturel que nous participions à cette initiative. Chaque fois que je viens ici, je retrouve cette même convivialité, ce même engouement de la part des participants comme des organisateurs. »

Il est tout juste 14h au gymnase Léo-Lagrange, et malgré le mauvais temps, les familles sont déjà présentes pour participer à la fête ouverte par la musique et les majorettes des Fanettes. Le maire Roger Meï donne ensuite le ton de l’après-midi. « Les guerres seront toujours trop nombreuses. En tant qu’adultes, nous devons apprendre à nos enfants à résoudre les problèmes par la négociation et non par la violence. En tant que municipalité, c’est aussi notre devoir. »

Un arbre qui aura fait naître des dizaines de messages

Autour d’articles de la convention des droits de l’enfant, d’expositions de l’Unicef, de l’école municipale d’Arts Plastiques ou de l’association Xposart, les petits participants ont fait le tour des différents ateliers. Un espace peinture et écriture a été mis en place par le service enfance et l’école d’arts plastiques, un mur d’expression où par binôme les enfants peignent la silhouette éclairée de celui ou celle qui prend la pose. A la fin de la journée, le résultat est spectaculaire, coloré, digne d’une oeuvre d’art collective.

Un peu plus loin, l’association Espoir 13 motive les enfants à faire des dessins sur le thème de la paix et de l’amitié, de nombreux témoignages à la craie grasse ont été ainsi recueillis et affichés sur de grands panneaux prévus à cet effet. Sur le stand des Verts terrils, chaque enfant a écrit un message de paix puis l’a décoré avec des produits naturels (feuilles, petits fruits, sable...). La ludothèque Puzzle a présenté un jeu géant où chacun aura pu voyager quelques minutes autour du monde. Les membres de l’association Jeune espérance ont proposé un jeu de société, ainsi que des coloriages sur la symbolique de la paix.

Les enfants ont aussi beaucoup écrit, sur une ardoise, sur une estrade, sur des espaces aménagés, chacun s’est impreigné de l’ambiance, a noté ce qui lui passait par la tête, puis l’a accroché à l’arbre. Un arbre qui ne donne pas de fruits mais qui aura fait naître des dizaines et des dizaines de messages qui auront tous été lus juste avant la clôture de la journée. A côté, la Médiathèque a installé un tipi où les enfants ont pu lire des histoires, des centaines de livres étaient là, en libre consultation, celles et ceux qui préféraient écouter la douce voix d’Agnès avaient le choix.

Au fond du gymnase, la section Tir à l’arc du Cles n’aura pas vu son stand désemplir. Sur les genoux des professeurs pour les tout petits ou debout et guidés pour les plus grands, ils ont visé et ouvert des ballons contenant des messages de paix. Les membres de l’association Étincelle 2000 ont mis à disposition des enfants un fauteuil roulant et une canne blanche afin que chaque participant se retrouve dans le quotidien d’un handicapé moteur ou d’un aveugle, un atelier qui aura sans nul doute fait toucher du doigt la notion de respect et de tolérance.

Comme le dit Marie, 7 ans, « c’était difficile le fauteuil, puis ça fait mal aux bras et on a du mal à tourner. » Pour Quentin qui a choisi de prendre la place d’un aveugle sur quelques mètres, « on ne sait vraiment pas où on va, les gens qui ne voient pas doivent vraiment mettre beaucoup de temps à apprendre à se déplacer. » Les plus petits quant à eux, avaient leur espace réservé, mis en place et surveillé par le personnel du service de la petite enfance, on monte, on roule, on glisse, on touche, on s’amuse, tout simplement.

« Tolérance, solidarité, respect... des notions que nous faisons vivre dans nos structures municipales »

Le service municipal de la restauration a proposé dans l’après-midi un buffet principalement composé de fruits et de légumes frais ou secs où petits et grands auront pu apprécier les produits bio issus du commerce équitable. Cette journée des droits de l’enfant s’est aussi traduite par des tempsforts sur la scène tout au long de l’après-midi. Dans le cadre de l’opération Un orchestre à l’école, les enfants de l’école Château-Pitty ainsi que les jeunes musiciens de l’école municipale de musique ont apporté quelques notes de joie supplémentaires.

Puis l’association de percussions Djolé a pris le relais, proposant aux enfants de tester les instruments. Les jeunes de l’atelier Dj’ing mis en place par le service municipal de la jeunesse ont ensuite pris beaucoup de plaisir à faire entendre leurs créations aux participants attentifs.

Comme l’a précisé Jeanine Privat, conseillère municipale déléguée aux actions menées pour la paix, en clôture de cette journée, « la pauvreté touche de plus en plus de familles dans le monde mais aussi en France. La culture de la paix et les valeurs qui la constituent doivent continuellement être mises en avant. La paix, c’est aussi la tolérance, la solidarité, le respect, et ces notions nous les faisons vivre toute l’année dans nos structures municipales. Un grand merci à tous les adultes qui se sont mobilisés aujourd’hui. »