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Ils ont passé le relais Energies 415 - Bruno Colombari

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Plusieurs élus de la majorité sortante qui ne se représentaient pas ont été reçus en Mairie le 10 avril dernier. L’occasion de jeter un dernier regard sur les dossiers qu’ils ont traités et de donner quelques conseils aux nouveaux arrivants.

ILS SONT REVENUS UNE DERNIÈRE FOIS DANS CETTE SALLE DU CONSEIL MUNICIPAL OÙ ILS AURONT VÉCU TANT DE CHOSES : cinq des huit élus de la majorité sortante qui avaient décidé de ne pas se représenter ont été accueillis par Roger Meï pour un au revoir simple et chaleureux : « Merci à vous pour votre travail et votre engagement auprès des habitants. Ne nous oubliez pas ! » Parmi eux, Marcel Arniaud, conseiller municipal entre 1995 et 2001 puis suppléant dans les ultimes mois du précédent mandat, Sylvie Batin, déléguée aux centres de loisirs depuis 2008, sans oublier Dominique Chapuis, Miranda Cirasaro et Denise Pauriol, qui n’étaient pas présentes.

Il y avait aussi Guy Pinet, adjoint délégué à la vie scolaire et à la restauration depuis 2008, qui était arrivé sept ans plus tôt comme conseiller municipal délégué au sport loisirs, Jeanine Privat, déléguée à la petite-enfance en 2008 après l’avoir été à l’animation et à la jeunesse en 2001, et Jean-Paul Peltier, qui avait commencé en 1995 comme conseiller aux transports et aux finances, avant de devenir adjoint à l’urbanisme et aux transports en 2001 et de récupérer en 2008 la délégation de l’habitat et du PLU.

« Le dossier qui m’a le plus marqué, c’est le PLU, que nous avons voté en 2007 et qui a eu le plus d’impact pour la commune. Les constructions qui vont démarrer autour du centre-ville à l’avenue de Nice, sur la route Blanche ou à la rue Paradis en sont la conséquence. C’est le principe de construire la ville sur la ville avec l’augmentation du droit à bâtir autour du boulevard urbain. »

Jeanine Privat retient pour sa part « surtout la crèche de Biver, mais aussi la culture de la paix avec la journée des droits de l’enfant et aussi l’ouverture du Hang’art, rue Borély, qui a été un gros dossier. » Guy Pinet met en avant « la concertation sur la réforme des rythmes scolaires, qui n’était pas facile. Je n’oublie pas la réalisation du parcours sportif de la Luynes, la métamorphose du service restauration avec l’aide du personnel, et la mise en place des ruches à Valabre, qui me tient à coeur. » Et pour cause, puisque Guy s’est reconverti dans l’apiculture dans les Alpes !

POUR L’ESSENTIEL, CES TROIS ÉLUS DE PROXIMITÉ N’AURONT PAS CONNU L’ENTRÉE DANS LA CPA (effective depuis janvier) alors que se profile la métropole Aix-Marseille début 2016. « Ça sera une modification fondamentale dans la relation aux habitants, craint Jean-Paul Peltier. Les élus locaux ne serviront-ils que de boîtes aux lettres, alors que les moyens financiers vont diminuer ? » Guy Pinet est moins pessimiste : « Je ne sais pas si ça changera quelque chose dans mon secteur, en tout cas il est certain qu’il y a moins de moyens qu’il y a quinze ans. Il faut définir des priorités, pour les classes découverte il a fallu réétudier les destinations avec un budget restreint. » Pour Jeanine Privat, « Tous les projets n’aboutiront pas forcément, ça va changer. »

Enfin, quand on leur demande quels conseils ils donneraient à leurs successeurs, Guy Pinet suggère de « ne pas monter au front tout de suite, il faut prendre le temps de la réflexion, bien discuter avant d’aller vers les habitants et les partenaires. » Pour Jeanine Privat, « Il faut se battre quand on porte un projet, ne pas se décourager, être persévérant et avoir envie d’apprendre. » Enfin, Jean-Paul Peltier constate que « le temps des habitants n’est pas le même que celui des élus. Il y a besoin d’un temps de réflexion, d’étude et de mise en oeuvre, et les élus doivent prendre ce temps. Et il faut aussi parler avec les gens, les écouter, et entendre ce qu’ils disent. »

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