Sonia et Annie sont assises dans la salle à manger, elles discutent, tranquillement, des beaux jours qui devraient arriver et qui vont bientôt leur permettre de bavarder dehors. Car Sonia, handicapée sur fauteuil roulant, ne sort que très rarement, et moins encore l’hiver. Depuis plus d’un an, elles se voient au domicile de Sonia et aujourd’hui, elles vivent une histoire d’amitié qu’elles doivent en grande partie à Citoyen solidaire.
« Au départ, raconte Annie, je cherchais quelqu’un pour du soutien scolaire. Je me suis adressée à Gérard Saint-Martin, responsable du dispositif. Le concept de l’échange m’a plu et j’ai proposé mes services pour de l’accompagnement auprès de personnes âgées ou en difficulté. Il m’a orienté vers Sonia, on a fait connaissance, le courant est passé immédiatement. »
Une présence, quelqu’un à qui parler, des visites autres que celles des infirmiers ou des kinésithérapeutes (même si elles ne sont pas désagréables !), quelqu’un qui prend du bon temps, qui l’accompagne dans ses démarches administratives ou à ses rendez-vous, c’est tout cela que Sonia a trouvé avec Annie. Et c’est énorme. « Lorsque j’ai appelé Citoyen solidaire, j’avais vraiment ce besoin de présence. Avant la première rencontre, on se dit, on verra bien... et je n’ai pas été déçue. Ce qu’il y a de bien avec Annie, c’est que nous n’avons pas de jour fixe pour nos rencontres. On s’appelle, et on se voit si on est disponible toutes les deux. »
Norbert et Jean-Pierre connaissent une histoire similaire. Après de bien difficiles moments passés face à la maladie, Jean-Pierre a souhaité venir en aide à des personnes qui vivent dans des conditions difficiles. C’est ainsi qu’il a été mis en relation avec Norbert, atteint d’un cancer et d’une sclérose en plaque. « Je fais partie de l’association Étincelle 2000 où Aurore Berthout m’a parlé de Citoyen solidaire. C’est grâce à ce dispositif que j’ai rencontré Jean-Pierre. Il me mène à mes rendez-vous médicaux, il m’a emmené voter et ça c’était très important pour moi. Puis il y a surtout le fait que nous partageons beaucoup de choses, il connait ma maladie, on sait de quoi on parle. »
Norbert peut encore se déplacer, tout doucement, à pieds, sur de très courtes distances. Il a abandonnée lui-même l’idée de conduire, conscient du danger qu’il peut représenter pour sa personne mais aussi pour les autres, en cas de problème. Le traitement qu’il suit est lourd. Comme l’explique Jean-Pierre, « Norbert est un garçon intelligent. Il se tient informé régulièrement des avancées de la recherche, il y participe, il a fait des interventions dans des écoles pour parler de sa maladie. Nous avons ensemble de grands débats qui m’apportent beaucoup. »
Si comme Annie, Sonia, Jean-Pierre et Norbert vous souhaitez aider ou être aidé, contactez l’espace “Citoyen solidaire” au 04 42 65 77 49.