Gardanne sous la loupe de normale sup ! Energies 443

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Dix-huit étudiants de sociologie de l’école Normale Supérieure de Paris ont passé une semaine à Gardanne, fin octobre. Des chasseurs à La Maison en passant par la police et les bars, ils ont sillonné la ville dans tous les sens.

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L’accueil des Roms au Puits Z

Gardanne ? la plupart d’entre eux n’en avaient jamais entendu parler il y a encore un mois. Pour ces étudiants de sociologie en première année de master (Bac+4) à la prestigieuse école Normale Supérieure, notre ville est devenue une réalité début octobre, quand ils ont appris qu’ils allaient y passer une semaine en immersion, comme on dit dans le métier. « Les quatre dernières années, nous avons organisé ce stage à Dieppe, en Normandie, explique Anton Perdoncin, enseignant. On cherchait une ville suffisamment grande pour y avoir plusieurs sujets d’étude, et pas trop grande pour que les déplacements soient faciles et pour qu’on repère vite les réseaux d’interconnection. »

Va pour Gardanne. Chacun des dix-huit élèves a dû ensuite choisir parmi une trentaine de sujets proposés. « On leur en a soumis quelques uns liés à l’activité ouvrière (mine, usine d’alumine) mais ce ne sont pas ceux-là qu’ils ont choisi. Ceci étant, ils retrouvent les questions du monde ouvrier et du travail dans presque toutes les recherches... »

Une ville accueillante et novatrice

Par groupe de deux, les élèves se sont donc penchés sur la sécurité avec la police municipale, à l’action sociale avec le CCAS, le patrimoine avec le musée Gardanne autrefois, la pratique de la chasse, les habitués des bars, le militantisme, la Ressourcerie, l’accueil des Roms ou le centre de soins palliatifs La Maison, comme Marc et Katia. Marc s’intéresse à la prise en charge des enfants, Katia plutôt aux soins palliatifs. « J’ai fait des recherches sur Internet, ce que j’ai trouvé m’a paru très intéressant. » Marc complète : « Je ne connaissais pas du tout le monde des soins palliatifs, c’est très différent de ce qui existe en hôpital. »

Pour Katia, à La Maison, « On oublie très vite qu’on est dans un centre de soins. Le personnel respecte beaucoup l’autonomie des patients et leur espace. Et puis là-bas, il y a des fêtes, des mariages, des ateliers créatifs... » Marc ajoute : « On a vite été mis à l’aise, on a pu rencontrer le docteur La Piana dès le premier jour, et on ne s’est jamais senti surveillé. » De Gardanne, ils retiendront aussi l’hébergement au lycée de Valabre, « Surtout les repas qui sont très bons ! » ajoute Marc. « Même si là-bas il ne fait pas chaud, » complète Katia.

L’hospitalité gardannaise débouchera-t-elle sur une suite ? « Il est possible qu’on revienne l’an prochain, confirme Anton Perdoncin, mais ce sera avec d’autres élèves et d’autres sujets. Il n’en manque pas ici ! »