Plan local d’urbanisme

Gardanne 2020 en débat Energies 310 - Loïc Taniou

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Avant l’enquête publique du mois de juin, les grandes lignes du futur Plan Local d’Urbanisme de la ville ont été présentées début février. Plus de 300 personnes ont répondu à l’invitation des élus pour débattre du devenir de Gardanne à l’horizon 2020.

Le mardi 3 février peu avant 18h, le public commence à arriver en nombre à la Maison du Peuple pour découvrir et échanger autour du Plan Local d’Urbanisme et des orientations qui vont concerner le devenir de la ville dans les années à venir. Les premiers arrivés se retrouvent autour de l’exposition PLU : un projet de ville pour Gardanne.

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Jean- Paul Peltier, adjoint à l’urbanisme, est à leurs côtés pour expliquer les différents schémas et orientations, discuter et échanger avec quelques uns des 300 Gardannais présents de leurs préoccupations en matière d’urbanisme.

« Nous arrivons à la fin d’un long travail entrepris depuis mars 2005 explique le maire Roger Meï. Aujourd’hui, nous vous présentons les zones qui pourront accueillir de l’habitat, de l’activité économique, des zones agricoles ou naturelles et qui engagent l’avenir de notre ville. Bien entendu, il y aura des contradictions ou des oppositions entre intérêts privés et intérêt général. Nous avons fait le choix d’un développement équilibré avec la perspective d’atteindre 23000 habitants en 2020. Nous devons par ailleurs tenir compte des contraintes imposées par les services de l’État qui sont très attentifs à la mise en place des PLU. Sachez par exemple qu’avec la loi SRU, il faut désormais pour construire pouvoir se raccorder au réseau d’eau potable et d’eaux usées. »

Le choix d’un développement équilibré pour atteindre 23 000 habitants en 2020

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Après ces quelques mots d’accueil, le maire donne la parole à Jean-Paul Peltier, adjoint à l’urbanisme pour qu’il présente, au moyen de schémas et de cartes projetés sur grand écran, le détail du futur PLU. « Il n’y a pas de grande révolution dans le passage du POS qui date de 1987 au PLU, prévient l’élu. Nous avons travaillé en continuité avec la politique menée par la commune depuis des années à savoir conserver les grands équilibres entre urbanisation et zones vertes, favoriser la mixité au niveau de l’habitat entre maisons individuelles, logements HLM, logements privés. Ce soir, nous vous présentons le document qui sera présenté lors du Conseil municipal du 19 février. Ensuite, il y aura une enquête publique au mois de juin où un cahier de doléances permettra de recueillir des éventuels souhaits de modifications. Un avis sera donné par le commissaire enquêteur et les services de l’État. Ensuite, il sera adopté dans sa version définitive d’ici la fin de l’année 2009. »

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Dans ce projet, on découvre le souhait de ne pas consommer de l’espace avec un étalement urbain excessif. Cela en s’efforçant de “construire la ville sur la ville,” c’est-à-dire en densifiant l’urbanisation là où elle existe déjà en comblant notamment les espaces vides entre des habitations afin de préserver les zones naturelles et les grands équilibres urbains.

Les zones vertes qui représentent 50% du territoire de la commune seront confortées et les zones agricoles seront renforcées pour atteindre près de 400 hectares. Une cartographie précise des risques d’inondations, d’incendies avec des réglementations empêchant toute construction est également présentée jusqu’aux éléments remarquables de la commune en matière d’histoire et de patrimoine qui doivent être préservés.

Ensuite, le jeu des questions-réponses s’engage entre élus et habitants autour de points précis concernant des quartiers ou le devenir de la ville. « Nous sommes cinq ou six petits propriétaires situés du côté du quartier des Prés, or ce quartier est en zone inondable, mais il y a un bassin de rétention qui fonctionne très bien comme on a pu le voir ces jours-ci. Sera-t-il possible de construire sur une petite surface ? » Jean-Paul Peltier explique que ce sera difficile car les bassins sont conçus pour faire face à des crues décennales mais pas centennales, et les prescriptions des services de l’État en la matière sont strictes. La place des voitures dans la ville et le rôle des transports en commun sont également évoqués.

Pour un autre intervenant : « Est-ce qu’il y aura des parkings supplémentaires du côté de la gare ? » Une préoccupation visiblement partagée par les élus qui ne sont toutefois pas d’accord avec l’emplacement prévu par la SNCF. « Combien de logements sont créés sur la ville par année ? » L’élu précise qu’il se construit entre 100 et 130 logements par an et que ce rythme permet de conserver une taille humaine pour Gardanne.

D’autres questions ou précisions sont formulées sur la future aire d’accueil des gens du voyage, sur le devenir du quartier de Barême, sur le recalibrage du ruisseaux des Molx, sur les espaces de loisirs ou encore sur le tracé de la ligne LGV.... autant de thèmes qui ont engendré un débat constructif. Nous reviendrons en détails dans les prochains numéros d’énergies sur les différents volets du PLU (logement, économie, agriculture...).