Stationnement anarchique, vitesse excessive, non respect du passage piéton, manque de prudence et plus généralement infractions répétées au code de la route devant les écoles aux heures de rentrée et sortie des enfants, autant d’éléments qui ont encouragé la municipalité à organiser chaque année l’opération Fragile !. Un constat d’autant plus désolant qu’il est souvent le fait de parents venus déposer ou reprendre leur enfant à l’école.
Dans ces conditions l’implication des parents semble indispensable pour la réussite de l’opération. Invités à participer, les représentants de parents d’élèves répondent présents chaque année, comme c’est par exemple le cas d’Odile Le Rallec, déléguée de parents d’élèves à la FCPE.
« Au départ c’est la municipalité qui a impliqué les parents. Notre rôle consiste à sensibiliser les familles en leur diffusant notamment des tracts, même si certains se montrent parfois désagréables. Je trouve intéressant ce qui est organisé dans les écoles en matière de sensibilisation à la sécurité routière et le fait que les enfants puissent ensuite en parler avec leurs parents et retransmettre ce qu’ils ont appris.Pour “Fragile !” on a du mal à impliquer plus concrètement les parents. Beaucoup d’enfants ont les deux parents qui travaillent, ils ont du mal à s’investir pour le bien commun. Et malheureusement, moins il y a de parents qui participent, plus il y a de travail pour ceux qui restent. »
Toutefois les parents d’élèves n’hésitent pas à prendre les devants, dans la mesure de leurs possibilités, pour essayer d’améliorer certains aspects de la sécurité aux abords de l’école comme l’indique Odile Le Rallec.
« Lors de la réunion de rentrée nous avons demandé aux parents de se garer en marche arrière quand ils arrivent avant l’heure de sortie. Ça permet de limiter les manoeuvres dangereuses pour sortir de leur place de stationnement quand ils repartent et qu’il y a beaucoup de petits sur le parking. Il faudrait que les gens se disciplinent quand ils sont au volant. Quand il n’y a pas de policier ou de médiateur au moment de la sortie, il faut parfois forcer le passage pour traverser. Et encore, quand une voiture s’arrête et qu’on commence à passer, il n’est pas rare que les voitures sur l’autre file ne s’arrêtent pas. C’est d’autant plus dangereux que les enfants ne traversent pas comme les adultes. »
Des comportements qui malheureusement ont tendance à se banaliser et justifient l’organisation d’opérations telles que Fragile ! un dispositif que nous présenterons plus en détail dans notre prochain numéro.