Tremblement de rue

Et la rue trembla... Carole Nerini

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Le troisième festival gratuit des arts de la rue s’est étalé sur quatre jours permettant aux scolaires, aux centres de loisirs et au grand public de venir découvrir tout un panel de compagnies, de spectacles, au beau milieu de la rue.

« L’idée d’ouverture de cette saison était d’offrir en quelques jours une vision de tout ce qui est programmé au niveau culturel sur l’ensemble de l’année. Grâce à cette formule, les spectateurs se sont déplacés dans la rue, ce qu’ils n’auraient peut-être pas fait dans une salle de spectacle. Nous souhaitions une ouverture de saison populaire, l’opération a été réussie, » déclare Mustapha El Miri, adjoint à la culture.

Tout a commencé le mercredi 19 septembre avec deux représentations par les jeunes pousses de bamboo sous la Posada (petit théâtre monté sur l’Esplanade du collège Gabriel-Peri) suivi d’une pièce de théâtre issue de la commedia dell’arte par la compagnie Les carboni, le jeudi et le vendredi. En trois jours, la Posada aura accueilli 750 personnes.

C’est le samedi 22 que la rue s’est réellement mise à trembler avec des centaines de spectateurs, dix représentations dans la journée, l’une drainant le public vers l’autre, où tout s’enchaîne naturellement, entre la danse, le théâtre, les marionnettes, la musique, l’acrobatie et la pyrotechnie du grand final.

22 septembre, tremblez !

Dès 11h, le square Allende a accueilli quatre gais lurons, étrangement vêtus, produisant de bien curieux sons à l’aide d’instruments plutôt bizarres  ! De la danse hip-hop sur des sons produits sur des panneaux de chantier, des canettes, des ustensiles de cuisine ou encore des bouteilles, pour faire réagir le public sur le tri et le recyclage de la vie, Jette ta télé ou Homo detritus en sont deux déclinaisons.

Vers midi, le public a rejoint le Cours de la République pour un pique-nique sans voiture, sur l’herbe posée pour l’occasion, en compagnie d’Artonik et d’une représentation interactive sur le thème des premiers congés payés. Un cours de la République comme on ne l’avait jamais vu... l’idée en a séduit plus d’un. Dans l’après-midi, six spectacles ont été proposés avec deux représentations de cirque aérien rempli d’émotion, des marionnettes à fil, une fanfare déambulatoire pleine d’humour.

A 20h, le public a rejoint la Posada pour une soirée cabaret suivie par 250 personnes. Une fois la nuit tombée, la rue a tremblé toujours, la Compagnie Karnavires investissant le parking Savine pour un final nocturne qu’on leur reconnaît. Ce soir-là, la compagnie a revisité L’odys sée d’Homère de façon spectaculaire. Un spectacle qui a mobilisé une quinzaine de personnes dès 9h le matin pour une installation monumentale et un final en beauté.