Premier constat, le nombre croissant de jeunes reçus en 2006, soit 548 filles et garçons, répartis de manière sensiblement égale. Ils étaient 355 en 2005... La MAIO est, en premier chef, un lieu d’accueil où les jeunes peuvent venir demander conseil, et là encore les chiffres parlent d’eux mêmes puisque en 2006 ont été réalisés 1 751 entretiens. Ils portent non seulement sur des préoccupations d’emploi, mais aussi de santé, de logement ou encore de formation. Un accueil qui ne se limite d’ailleurs pas aux seuls jeunes puisqu’il arrive fréquemment que ce soit les parents qui entreprennent la démarche.
Point positif, 247 des 548 jeunes suivis en 2006 sont aujourd’hui dans une dynamique d’emploi (CDI, CDD, intérim...) et 161 ont bénéficié d’une formation, notamment dans le cadre du Plan Régional de Formation dont la MAIO est prescripteur. Une prérogative assortie de certaines contraintes, et qui lui a d’ailleurs valu un avis positif à l’issue d’un contrôle qualité effectué par les services du Conseil régional pour vérifier sa capacité d’accueil et de réponse au public, ainsi que le positionnement justifié des personnes placées en formation avec financements du Conseil régional.
« La MAIO est également en contrat avec la Mission d’Insertion de l’Éducation Nationale (MIEN) » comme l’explique Nathalie Nerini, conseillère municipale en charge de la formation qui poursuit : « Cette année nous avons constaté une nette augmentation du nombre de jeunes sortis du système scolaire sans formation ou diplôme, qui sont venus nous voir. Et ils sont de plus en plus jeunes avec une forte proportion de mineurs puisque nous avons suivi 35 filles et 40 garçons âgés de 16 à 18 ans. L’accord passé avec la MIEN permet que chaque jeune qui sort du système scolaire sans diplôme soit orienté vers nous. »
Chantier d’insertion, une réussite
Cette rencontre avec les jeunes permet d’établir avec eux un bilan de leur situation et de définir un projet professionnel. A partir de là, le rôle de la MAIO est de proposer un parcours de formation qui rende l’individu rapidement “employable”. Ce cursus peut selon les besoins inclure des formations de mise à niveau sur des matières élémentaires, français et maths par exemple, pour porter ensuite sur le suivi de formations diplômantes de types Bac pro et CAP-BEP. Il peut également s’agir de formation visant à l’acquisition d’un titre professionnel, telle la conduite de clark (véhicule de manutention dans les entrepôts).
Autre facteur d’employabilité important, la mobilité, et donc l’obtention du permis de conduire. En 2006 la MAIO a ainsi proposé à certains jeunes d’obtenir le code de la route, et par extension le permis de conduire. Une action qui a porté ses fruits et qui sera renouvelée cette année, au même titre que les chantiers d’insertion.
Devant la réussite du chantier initié par la MAIO en partenariat avec la société Évolio dans le cadre de la réhabilitation des terrains incendiés au Montaiguet, Nathalie Nerini souligne tout l’intérêt de ce type de projet. « Le chantier d’insertion permet d’accompagner les gens dans le cadre d’un parcours global qui touche à toutes leurs préoccupations. En y répondant nous les replaçons dans une dynamique d’emploi et d’insertion sociale. L’expérience positive du Montaiguet nous a donc encouragés à prévoir de nouveaux chantiers d’insertion pour 2007 mais qui porteront sur des domaines d’activité différents. L’un d’eux devrait porter sur la réalisation d’une fresque murale sur panneaux pour embellir le tunnel du pont ferroviaire d’entrée de ville. La tenue d’une bourse de l’apprentissage au mois de mai est également prévue. » Une manifestation qui devrait susciter de l’intérêt chez de nombreux jeunes et sur laquelle nous reviendrons le moment venu.