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Développement local à l’ombre des pyramides Energies 314 - Loïc Taniou

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Loin des croisières et des pyramides, un représentant d’une organisation non gouvernementale égyptienne (ONG) est venu à Gardanne à l’invitation du CCFD pour témoigner des actions qu’elle met en oeuvre au quotidien pour lutter contre la pauvreté.

Beaucoup de monde est présent ce mercredi 25 mars, au foyer Nostre Oustau, car le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) accueille son partenaire égyptien pour une rencontre débat autour des actions qu’il développe en Égypte. Dans ce grand pays qui fait deux fois la France avec presque 80 millions d’habitants et un taux d’analphabétisme de 40%, l’Adim (Association pour le développement intégral d’Elménia) créée en 1986, multiplie les initatives.

« Nous luttons contre l’analphabétisme des adultes, explique Nady Abdelsaid Khalil, responsable de l’association. Nous apprenons à lire et à écrire chaque année à cinq cents personnes que nous essayons à chaque fois d’insérer dans l’école publique, d’apporter un soutien scolaire et une éducation civique. Nous menons également un combat important pour le droit des femmes et leur autonomie. Nous essayons de les scolariser, de leur proposer des formations ou encore de leur offrir un soutien juridique pour faire valoir leurs droits. Pour cela, nous travaillons avec des assistantes sociales, des enseignants et un tissu d’une cinquantaine d’associations locales dans une vingtaine de villages qui regroupent quand même près de 20 000 habitants chacun. »

Une autre action menée, et pas des moindres, consiste à attribuer des micro-crédits. « Cela peut être des femmes qui vont demander un micro-crédit de 200 livres égyptiennes pour acheter des légumes, témoigne Nady, qu’elles vont ensuite vendre et rapidement restituer les fonds ou au contraire cela peut-être la construction d’un atelier de couture ou d’ébénisterie. Dans ce cas, les fonds vont être plus importants de l’ordre de 10 000 livres et être remboursés sur plusieurs années. »

En plus de l’octroi de micro-crédits, l’Adim favorise la formation professionnelle, propose des manuels techniques, des accompagnements de projet. « Nous avons formé trois jeunes, détaille Nady, dans les métiers de la confection. Nous les avons ensuite aidés dans l’installation d’un atelier et son équipement. Cette structure marche bien et a créé cinq emplois supplémentaires. Parfois, nous sommes face à des jeunes qui ne savent pas quoi faire mais qui sont motivés. Là, nous essayons de trouver une solution et de les diriger vers des métiers susceptibles de leur convenir. »