François Billoux
Né en 1903, il adhère au Parti communiste
en 1920. Il est élu député des
Bouches-du-Rhône en 1936 lors du
Front populaire. Arrêté en 1940, il rejoint
Alger en 1943 où il est membre
de l’assemblée consultative provisoire.
Il sera notamment ministre de la
santé publique du gouvernement provisoire
à la Libération, avant d’occuper
les fonctions de ministre de l’économie
nationale, de la reconstruction puis de
la Défense.
Le centre de santé mutualiste
porte son nom.
Martin Bret
Né en 1898, il fonde une coopérative
agricole dans les Basses-Alpes et devient
conseiller général SFIO à Masnosque.
En 1940, il est l’un des premiers
résistants de la région et implante
des maquis. Il organise des sabotages
d’usines vitales pour l’industrie allemande,
dont celle d’alumine à Gardanne.
Arrêté par la Milice et la Gestapo
à Oraison en juillet 1944, il est emmené
à Marseille, torturé et fusillé
dans le vallon de Signes.
Une rue du
centre-ville porte son nom.
Marie-Madeleine Fourcade
Née en 1909, elle a été responsable
du réseau de Résistance Alliance après
l’arrestation de son chef, Georges
Loustaunau-Lacau, où elle brillera
dans des activités d’espionnage. Arrêtée
avec son état-major en novembre
1942, elle s’évade et dirige le réseau
depuis Londres jusqu’à la Libération.
Elle revient en France après le débarquement
de Normandie, est à nouveau
capturée par la Gestapo et
s’échappe encore une fois.
Le lycée
polyvalent porte son nom.
Le groupe Manouchian
Missak Manouchian, né en Arménie,
adhère au PCF en 1934 et entre en février
1943 dans le FTP-MOI (francstireurs
partisans, main d’oeuvre immigrée).
Avec une cinquantaine de militants,
il organise des attentats contre l’occupant
avant d’être arrêté en novembre
1943. Les Allemands publient alors la
fameuse Affiche rouge, présentant le
groupe Manouchian comme une bande
de terroristes. Du coup, les soutiens
à la Résistance se multiplient. Missak
et 21 de ses compagnons sont fusillés
en février 1944.
Une avenue près du
lycée porte leurs noms.
Yvon Morandat
Né en 1913, Yvon Morandat rejoint
l’Angleterre et le général de Gaulle
dès le 18 juin 1940. Parachuté à Toulouse,
il a pour mission de financer les
syndicats et les mouvements de résistance
de la zone Sud. En août 1944,
il prend possession de l’Hôtel Matignon
à la libération de Paris. Mem bre
du même réseau que Lucie et Raymond
Aubrac, gaulliste de gauche, président
des Houillères de Provence
(1959-1963), il fait partie du gouvernement Pompidou en 1968 avant d’être
nommé à la tête de Charbonnages de France jusqu’à son décès en 1972.
Le
puits de mine Y porte son nom.
Jean Moulin
Né en 1899, il est chef de cabinet du
ministre de l’Air au moment du Front
populaire et nommé préfet d’Aveyron
en 1937. Révoqué par le gouvernement
de Vichy, il s’installe à Saint-
Andiol avant de rejoindre le général
de Gaulle à Londres. Celui-ci le charge
d’unifier les mouvements de résistance
sous le nom d’Armée secrète.
Puis il met en place le Conseil national
de la Résistance (CNR) avant d’être
arrêté sur dénonciation à Caluire en
même temps que Raymond Aubrac.
Identifié par Klaus Barbie, chef de la
Gestapo à Lyon, il est envoyé à Paris
où il est torturé. Il meurt le 8 juillet
1943 dans un train qui l’emmenait en
Allemagne.
Une rue près du stade Savine
porte son nom.
Charles Pauriol
Né en 1922, il travaille à Marignane
sur les trains d’atterrissage des avions.
Il entre dans la Résistance à Paris après
avoir été muté par sa direction pour
avoir organisé des grèves. Il est arrêté
par la police française le 26 mars
1943 sur dénonciation. Conduit à la
prison de la Santé, il est transféré à
Eysses, dans le Tarn, puis à Compiègne
et à Dachau. Il est envoyé à Mauthausen.
Il est libéré le 5 mai 1945 par
les Américains.
Une rue au Pesquier
porte son nom.
Gabriel Péri
Né en 1902, il s’engage au Parti communiste
et travaille au journal l’Humanité.
Élu député, il prend la défense
du pédagogue Célestin Freinet au début
des années trente. Combattant
antifasciste, il défend la république
espagnole et dénonce les accords de
Munich. Pendant la guerre, il poursuit
la publication clandestine de l’Humanité
à Paris. Il est arrêté le 18 mai
1941 et fusillé le 15 décembre, avec 91
autres otages en représailles des attentats
que mène le PCF depuis l’entrée
en guerre de l’URSS.
Le collège
du centre-ville porte son nom.
Le commando Courson
Formé en septembre 1944, le commando
Courson est issus des mouvements
de la résistance provençale. Il
est constitué notamment de cinquante
Gardannais qui rejoignent d’autres
volontaires à Aix avant d’être jumelés
avec les commandos d’Afrique. Ils
participent à la libération de Belfort
et de de Colmar, franchissent le Rhin
et atteignent le Danube le 8 mai 1945.
Une stèle au square Veline porte leurs
noms.