Musique

Collectif.G, le retour Bruno Colombari

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Deux ans après la sortie de leur premier album, les quatre groupes du Collectif.G sortent le 5 mars Douze 2 +. Ils vont désormais s’employer à développer leurs projets.

Les Garris sont encore là. Lolicon aussi, de même que Bwatazik. Mais comme les trois mousquetaires, ils sont désormais quatre à se serrer dans le Collectif.G, puisque Twinsol les a rejoint récemment. Le Collectif.G, c’est une expérience étonnante dans le milieu des groupes amateurs, sur le principe de l’union fait la force. Depuis quatre ans, les vingt musiciens travaillent ensemble, se partagent le matériel, les locaux de répétition, les scènes et les journées de studio. « Pour le deuxième album, on a travaillé au studio All Productions au Puy-Sainte-Réparade, raconte Matthias. On y a passé une vingtaine de journées entre août 2003 et janvier 2004. L’ingénieur du son, Christian Carvin, nous a beaucoup aidé. Il nous a apporté son professionnalisme et son écoute extérieure. » La progression est nettement perceptible dans cet album intitulé Douze 2 +. Lolicon se place dans la lignée de Mass Hysteria ou de Pleymo avec un métal massif, percutant et un message volontariste et constructif. Bwatazik travaille un rock français engagé (il est question du Prestige) et drôle après avoir digéré les influences ska, afro, raï et reggae. Les petits nouveaux de Twinsol se font leur place auprès de Lolicon, avec des influences de Lofofora ou de No one is innoncent. Enfin, les Garris adoucissent l’ensemble avec la seule voix féminine de l’album, rock funky et ambiance feutrée à tous les étages.

Avant cet enregistrement, les groupes avaient connu des fortunes diverses. Bwatazik s’était produit en première partie de Sinsemilia, à l’été 2002, et avec Les Martiens à Biver l’été dernier. Lolicon, qui a changé de chanteur, a franchi la frontière pour jouer à Ancône, en Italie, dans le cadre d’un échange européen. Le Collectif a aussi participé à deux soirées au Jas’Rod, une salle des Pennes-Mirabeau, avec notamment No Perfect. A chaque fois, un stand présente les activités des quatre groupes et le produit des ventes (CD, Tee-shirts) est géré par le collectif. L’arrivée de Twinsol a aussi élargi le cercle des anciens. « Nous n’avons pas encore fait de concert à quatre groupes, mais Twinsol est bien intégré au Collectif. Ils participent activement aux décisions, d’ailleurs on veille à ce que chaque groupe soit représenté au bureau de l’association. »
Bien sûr, la démarche collective a aussi son revers. « Il est important que chaque groupe garde son identité. Trop souvent, nos interlocuteurs pensent que le Collectif.G est un groupe, alors que chacun se produit dans un genre différent : fusion pour Lolicon, rock pour Bwatazik, hardcore pour Twinsol et funk pour les Garris. On va s’attacher à promouvoir chaque groupe séparément. » Et si l’un des quatre finit par percer, comment réagiront les autres ? « Pas de problème. Il n’y a pas de rivalité entre nous. Si ça marche pour un, les autres le pousseront. C’est profitable pour tout le monde. » Aujourd’hui, le projet à court terme du Collectif est de trouver un lieu de répétition permanent sur Gardanne.