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Chasse : une passion grandeur Nature Energies n°340 - Stéphane Conty

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La chasse va rouvrir le deuxième week-end de septembre, l’occasion pour les quelques 222 adhérents de la société de chasse St-Hubert de s’adonner à leur passion. Une passion qui s’exprime aussi avec de nombreux aménagements au bénéfice de la faune sauvage.

Fondée en 1926, la société de chasse Saint-Hubert dispose d’un territoire de chasse de 1 900 ha (dont environ 1 400 ha de terrains privés), peuplé d’un gibier essentiellement composé de lapins, perdrix, faisans, cailles, sangliers et de migrateurs tels que bécasses, grives, palombes. « Sans chasseurs il n’y aurait plus de gibier dans nos collines, souligne Alain Bagnis, président de l’association. Incendies, maladies, urbanisation, forte présence humaine dans les massifs et chiens errants contribuent à sa raréfaction, notamment en empêchant la reproduction des animaux. C’est pourquoi en plus de l’activité chasse, tout au long de l’année nous avons aussi une importante activité d’aménagement et de repeuplement. »

Avec la réalisation de nombreuses garennes, d’une vingtaine de cultures à gibier sur 5ha, de 20 parcs de prélâcher et de 90 points d’eau avec citerne de 1 000 litres, l’association n’a pas ménagé ses efforts pour favoriser le repeuplement sur les massifs qui entourent Gardanne. Un travail payant puisqu’à l’ouverture 2009 il y avait une bonne densité de lapins, perdrix et faisans. De bons résultats s’inscrivant dans la durée et soutenus par une chasse raisonnée. En effet, la société de chasse Saint-Hubert limite le prélèvement à deux animaux maximum par jour et par chasseur, et à quatre jours de chasse en septembre.

L’association compte également six piégeurs agréés dans ses rangs. Chaque année la préfecture dresse une liste d’animaux considérés comme nuisibles tels que renards ou fouines, qui doivent faire l’objet d’un piégeage pour en limiter le nombre. Une activité très réglementée qui ne peut être effectuée que par des piégeurs agréés. « Le piégeage se fait au collet, et donc ne tue pas les animaux. Les pièges doivent être relevés obligatoirement deux heures après le lever du soleil et un registre qui précise chaque prise est envoyé en préfecture et à la fédération de chasse, » explique Alain Bagnis.

Si l’obtention du permis de chasse est possible dès l’âge de 16 ans, les jeunes sont pourtant loin de constituer la masse des adhérents. « Nous avons une quinzaine de jeunes de moins de 20 ans. Nous proposons des tarifs préférentiels pour les moins de 25 ans. Mais l’essentiel de nos membres arrivent plutôt vers la trentaine, avec une moyenne d’âge d’environ 50 ans et jusqu’à 80 ans pour le plus âgé. »

Si la grande majorité de l’effectif est composée de Gardannais, la société de chasse St-Hubert accueille aussi des personnes extérieures à la commune si elles sont en règle et ont leur carte à la fédération de chasse des Bouches-du-Rhône. Celles-ci payent plus cher au début, mais au bout de trois années consécutives elles bénéficient des tarifs “locaux”. Par solidarité, l’association accueille aussi aux mêmes conditions que les Gardannais, les chasseurs dont le territoire a été ravagé par un incendie dans l’année.

L’association tiendra une permanence les 6, 8 et 10 septembre à partir de 17h au 31 boulevard Carnot, juste au-dessus de l’Office de Tourisme.