C'est le printemps, profitez des espaces verts ! Energies n°472 - 4 avril 2017 - Bruno Colombari

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La moitié de la surface de la commune est en zone naturelle, le saviez-vous ? Si une partie est constituée de propriétés privées, la majorité est publique. Des parcs et jardins en ville aux domaines forestiers, les idées de sortie près de chez vous ne manquent pas.

Les jours rallongent, les cerisiers sont en fleurs, les températures s’adoucissent et les oiseaux chantent. Bref, ça ne vous aura pas échappé, c’est le printemps.

Oubliez un peu la télé, les consoles de jeux, les tablettes et prenez l’air ! Si la réputation de ville industrielle colle à la peau de Gardanne (surtout pour ceux qui n’y vivent pas), il n’en demeure pas moins que nous vivons entourés d’espaces naturels avec au Sud-Est la forêt qui s’étend du canal de Provence jusqu’à Gréasque et Mimet, et au Nord-Ouest le domaine de Valabre et le massif du Montaiguet.

En élargissant un peu, la Chaîne de l’Étoile et la Sainte-Victoire ne sont qu’à quelques kilomètres. Sans aller jusque-là, vous pouvez profiter en ville du grand parc de la Médiathèque (15000 m2), ses pelouses, son petit ruisseau, ses arbres rafraîchissants et ses deux aires de jeux pour enfants.

À Biver, le Vallat de Cauvet, en plein centre du village (près de la Poste) offre aussi de l’ombrage et un espace herbeux bien agréable.

Pensez aussi au parc Notre-Dame qui longe le ruisseau Saint-Pierre et qui est agrémenté d’aires sportives et de jeux pour enfants, dont nous avons parlé dans énergies 470 du 7 mars dernier. « Dans la continuité des nouveaux jeux pour enfants installés au square Veline, d’autres aires seront rénovées au parc de la Médiathèque, près du parking des écoles à Biver, au square Allende à côté du gymnase Léo-Lagrange et dans le parc Notre-Dame, » explique Romain Incandela, directeur des services techniques.

Et bien sûr, on citera Fontvenelle et son grand plan d’eau très apprécié des pêcheurs.

N’OUBLIEZ PAS LES RANDONNÉES

Si vous aimez randonner, l’Office de tourisme a conçu un guide (vendu 5€) avec des topos détaillés sur le circuit Cézanne (2,3 km en ville), le mur de Gueydan (5,9 km à Valabre, depuis l’Écomusée), le bois de Verdillon (3,2km depuis la route de Mimet), le sentier de La Luynes (5,9km), le circuit des vallons (12,6km) ou, plus difficile, le circuit des crêtes (9 km) ou des collines (14,2km).

Le Conseil départemental a également élaboré un kit de randonnées (gratuit) dont une concerne Gardanne. Il s’agit d’une rando au pays minier qui vous amènera par le vallon Saint-Pierre jusqu’à Gréasque, et de là vers Mimet et Biver sur 22 km. Ce kit est disponible également à l’Office de tourisme.

Enfin, en octobre la route Mine-énergie, dont Gardanne sera le point de départ (depuis la gare SNCF), proposera une gigantesque boucle de 160km de Trets à Bouc-Bel-Air et de Meyreuil à Peypin.

LA VILLE LABELLISÉE

Enfin, cerise sur le gâteau, ou plus exactement abeille sur la fleur, Gardanne a conservé le 20 mars dernier sa deuxième fleur, attribuée par l’Agence régionale pour l’environnement.

Cette distinction reconnaît le travail effectué pour le fleurissement de la commune mais aussi, et c’est important, pour la gestion de l’eau, des déchets et des actions en faveur du développement durable.

La Ville a également obtenu le label Commune zéro pesticide avec deux abeilles (sur quatre possibles) en novembre 2016 pour récompenser son action au niveau des espaces verts, de la voirie, des équipements sportifs et du cimetière. Deux fleurs, deux abeilles : logique !

QUESTIONS À Céline Busca-Vollaire conseillère municipale déléguée à la valorisation des espaces naturels et publics

Énergies : Que propose la Ville en terme d’accès aux espaces naturels ?

Céline Busca-Vollaire : À Gardanne, on a un beau potentiel, avec la nature tout près de la ville, accessible facilement.

Il faudrait améliorer la signalétique des parcours et des lieux de promenade, mais il y a vraiment de quoi faire. Je voudrais d’ailleurs dire que les promeneurs en forêt traversent parfois, sans le savoir, des propriétés privés. Il est important de respecter les lieux, et notamment de ne pas y aller avec des chiens en liberté. Et ce n’est pas difficile d’emporter un sac en plastique pour y mettre nos déchets quand on va se promener en forêt.

C’est un lieu de promenade et de détente, pas une décharge.

É : Gardanne a une image de ville industrielle, alors que la moitié de sa superficie est en zone naturelle. Comment changer cela ?

C B-V : Bien sûr, Gardanne est une ville industrielle et on l’assume. Mais il y a une grande partie boisée, les deux ne sont pas incompatibles.

C’est quand même une chance d’avoir ce patrimoine naturel, même si avec le temps et la déprise agricole, la forêt a été colonisée par les pins au détriment des chênes, ce qui nécessite de l’entretenir car elle est trop dense.

É : Des opérations comme “Collines propres,” qui est relancée cette année, peuvent- elles sensibiliser les habitants à la nécessité de prendre soin des espaces naturels  ?

C B-V : C’est très important tout d’abord parce que les écoles vont s’y investir. Il faut faire de la pédagogie auprès des enfants, leur expliquer d’abord qu’il ne faut pas jeter, et d’ailleurs l’Écomusée de la forêt a fait une exposition remarquable sur la durée de vie des déchets en milieu naturel.

Ensuite, on peut les impliquer dans les opérations de nettoyage comme Collines propres, puis leur apprendre à planter des arbres, comme au Parc agroécologique de Barème.

On pourrait aussi apprendre à fabriquer des hôtels à insectes avec des matériaux de récupération et en installer à différents endroits, dans les parcs et jardins.

POINTS DE VUE CROISÉS

Patrick Sabot, responsable du service espaces verts

Pour les plantations d’arbres, on évite la monoculture en variant les espèces, ce qui limite le risque de propagation de maladies.

Les arbres d’alignement plantés en ville comme les tilleuls, micocouliers, savonniers ou poiriers à fleurs peuvent être aussi retenus pour les parcs, où on laisse les arbres pousser en forme libre. Certains, comme le saule pleureur qui prend beaucoup de place, sont évidemment plus adaptés aux jardins publics.

On choisit aussi des espèces résistantes à la sécheresse qui nécessitent peu d’arrosage, et pour le sol, on privilégie la prairie naturelle qui est robuste.

Les haies, buissons et arbustes servent aussi de niches écologiques pour les oiseaux et les insectes, même s’il y en a beaucoup moins qu’avant.

Stéphanie Olivero, responsable Pour les plantations d’arbres, on évite du service environnement

Le parc de la Médiathèque est toujours très fréquenté, on fait en sorte qu’il soit bien entretenu. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un bassin de rétention, c’est donc normal que le ruisseau qui le traverse déborde en cas de fortes pluies.

Pour les balades, pensez au parcours santé de Fontvenelle qui commence derrière le stade et permet de rejoindre le pavillon de chasse en longeant la Luynes et faire une boucle par le vallon de Portalier.

De l’autre côté de la ville, depuis l’avenue des Aires, vous pouvez aussi prendre le chemin du Deven, traverser les terres de Bastide Nouveau et rejoindre le Verdillon qui longe la route de Mimet.

C’est une belle promenade en colline avec une table d’orientation et un panoramique sur la chaîne de l’Étoile et la Sainte-Victoire.

Céline Conti, Utilisatrice régulière du parc de la Médiathèque

J’habite tout près, au parc du Vallat, et je viens ici le plus souvent possible avec mes enfants Younis, 5 ans et Leina, 8 ans. Le mercredi et le week-end quand on est disponible.

C’est grand, il y a de la place, et c’est un espace sécurisé où on peut surveiller facilement les enfants qui viennent faire du vélo ou jouer sur les équipements.

Ce serait bien d’ailleurs qu’il y en ait pour les plus grands, comme des tables de ping-pong par exemple, ou une balançoire pour les petits. La propreté s’est beaucoup améliorée, mais ça manque un peu de poubelles.

On va aussi de temps en temps au skate-park du Pesquier et au square Veline, où il faudrait ajouter des barrières côté route. Les enfants qui jouent au ballon ont tendance à traverser sans regarder, c’est dangereux.