Urbanisme

Biver, un quartier qui change Energies 393 - Carole Nerini

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Afin de poursuivre l’amélioration des conditions de vie des habitants de Biver, et après les travaux de la future crèche, c’est tout l’espace comprenant les trois écoles et l’église qui va être réorganisé. Le 8 mars dernier, le Maire, les élus, les techniciens ainsi que le cabinet d’étude Exact chargé d’établir un programme ont rencontré les enseignants, les parents d’élèves et les habitants.

TROIS ÉCOLES où le manque de place pour évoluer dans de bonnes conditions est évident et ne cesse de s’accentuer, une salle de restauration inadaptée pour accueillir l’ensemble des élèves du groupe scolaire, des conditions de sécurité aux abords des écoles et de l’église qui ne s’améliorent pas, il est clair qu’une restructuration s’impose afin de protéger et rendre plus vivable cet espace. Des problèmes d’ailleurs évoqués lors de chaque conseil d’école.

« Nous sommes bien conscients des difficultés qui pèsent sur ce groupe scolaire qui accueille 417 enfants dont 300 déjeunent à la cantine, explique Roger Meï en ouverture de la réunion. Malheureusement, nous ne pouvions pas pousser les murs et étions donc bien obligés de gérer les problèmes au coup par coup, tout comme le personnel enseignant et notre personnel qui intervient sur le temps péri-scolaire. Nous venons d’acquérir un terrain qui appartenait au diocèse et qui nous permet donc de repenser et redistribuer dans sa globalité cet espace d’environ 8000m2. »

Trois problèmes à résoudre ont été pris en compte en priorité, d’où découleront d’autres aménagements : la cour de récréation de la maternelle, la salle de restauration qui se trouve dans l’école Paul-Cézanne et la sécurisation de l’ensemble.

APRÈS PLUSIEURS RENCONTRES avec les enseignants, les parents d’élèves, les personnels des écoles et les retraités dont le foyer jouxte l’école des Terrils bleus, l’organisme Exact, chargé d’établir une étude de faisabilité en fonction des besoins a été mandaté par la municipalité afin d’étudier les différentes possibilités selon un cahier des charges bien précis. Ce projet à l’état d’étude sera adapté et retravaillé par l’architecte retenu à la suite d’une prochaine consultation.

« Historiquement, rappelle Gilles Tournier du bureau d’études, l’école maternelle était une Mairie. La salle de restauration était bien plus petite et a été étendue au sol au fil des années et des besoins. Sur cette partie, la collectivité avait déjà fait appel à un bureau d’études spécialisé dans l’aménagement des cuisines collectives et ces propositions ont été prises en compte. L’idée serait d’étendre la surface pour créer deux salles à manger bien distinctes, l’une avec 80 places pour les maternelles, l’autre avec 136 places pour les élémentaires. Des sanitaires seraient construits à l’intérieur de cette nouvelle salle de restauration Nous proposons d’étendre cette partie en utilisant les salles de classe actuelles et de reconstruire en hauteur ces dernières. »

Actuellement, 300 élèves occupent en plusieurs services les 120 places de la salle de restauration, une surface totalement inadaptée au nombre de demipensionnaires et qui nuit au bon déroulement de ce temps qui devrait être un moment de détente... En ce qui concerne la cour de la maternelle, bien trop petite pour accueillir 145 enfants, la suggestion de l’organisme Exact est de récupérer de l’espace de part et d’autre de la cour, vers le dispensaire et le foyer. Une liaison directe vers la salle à manger a également été envisagée afin de sécuriser et protéger le déplacement des tout-petits.

EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ, il est primordial de régler le flux de déplacement des enfants d’une école à l’autre à différents moments de la journée autour de cet espace commun aux trois écoles mais aussi entre la future crèche et le parking. « La question de la sécurité aux abords des écoles est l’une de nos priorités depuis de nombreuses années, explique Yveline Primo, Première adjointe déléguée à la Sécurité. Divers aménagements ont été effectués afin d’inciter les automobilistes à lever le pied. Deux médiateurs sont présents aux heures d’entrée et de sortie des élèves, à cinq reprises par jour. Nous avons souhaité intégrer ce problème dans la réflexion globale du projet. Le cabinet d’architectes qui sera retenu devra s’y pencher sérieusement et les propositions faites seront discutées avec vous. »

Afin d’harmoniser l’ensemble des travaux qui seront effectués, d’autres aménagements seront prévus, comme par exemple la reconstruction du préau de l’école Mistral de l’autre côté de la cour, la suppression des grands murs qui clôturent des écoles élémentaires dans un souci d’ouverture des différentes structures les unes sur les autres, et un embellissement du groupe scolaire.

Il est également prévu que les espaces situés entre l’église et les écoles soient fermés afin d’ouvrir l’espace aux élèves en toute sécurité. La circulation automobile autour de l’église ne sera donc plus possible en permanence ; il est toutefois évident que tout sera étudié afin que les convois funéraires comme les véhicules d’urgence aient la possibilité d’y accéder.

Comme l’a rappelé Gilles Tournier, « Tout ce qui vient de vous être présenté est un scénario, les propositions ici faites vont être rediscutées lorsque l’architecte s’emparera de cette étude. » Et pour certains, la rencontre du 8 mars était la troisième à laquelle ils participaient. Car en amont, des discussions ont eu lieu avec les élus, les techniciens, les enseignants, les parents d’élèves, le diocèse et les retraités du foyer José-Alcaraz.

POUR CONCLURE, Guy Pinet Adjoint à la Vie scolaire a pris la parole pour apporter quelques explications sur la poursuite du projet. « Il y aura bien évidemment d’autres phases de concertation. Il y a cependant des points sur lesquels nous sommes sûrs. Pendant les travaux, les démolitions s’effectueront en dehors du temps scolaire. Les enfants continueront d’étudier et seront accueillis à la cantine. Le dispensaire ne bougera pas, tant qu’il fonctionnera en tant que tel. Comme rien ne se construit sans nuisance, nous veillerons à ce que tout soit mis en oeuvre dans le dossier de consultation des entreprises afin de gêner le moins possible le quotidien des structures touchées par ce réaménagement et des riverains. »