Scolaire

Bien manger pour bien grandir Energies 330 - Loïc Taniou

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Face aux risques de mauvaise alimentation et d’obésité, l’éducation nutritionnelle reste un enjeu essentiel. Une démarche est mise en place à Gardanne pour améliorer le temps de restauration scolaire.

Mardi 19 janvier, plusieurs délégués de parents d’élèves ont répondu présents à l’invitation du maire et de plusieurs élus et se sont retrouvés à l’école du Centre. « L’objectif de la réunion est de mettre en place une instance de discussions et d’échanges autour de la restauration scolaire, précise Guy Pinet, adjoint à l’éducation, afin d’apporter des améliorations aux repas mais aussi aux moments qui les entourent pour occuper les enfants de manière intéressante avec des activités éducatives. »

Sont également présents les responsables du secteur scolaire municipal, du service restauration, la diététicienne et du personnel Atsem ainsi que plusieurs enseignants. La discussion s’engage sur la qualité des menus, leur variété. Les parents soulignent ce qui fonctionne bien et les points qui posent problèmes. Après un trimestre, les menus sont globalement appréciés. Il y a moins d’aliments frits et la variété des aliments a été améliorée. Certains aliments ne sont bien sûr pas trop aimés par les enfants mais le cocktail sans alcool du repas de Noël a été très apprécié, tout comme le pot au feu, les moules frites, la gardiane de taureau...

« L’éducation nutritionnelle est essentielle, nous devons travailler ensemble, rappelle le maire Roger Meï, pour que les enfants découvrent de nouvelles saveurs, pour lutter contre l’obésité... notre diététicienne Christel Tiberge est là pour nous aider dans cette démarche. Les chefs d’établissements doivent être également moteurs sur cette question. »

L’enjeu est en effet important en matière de santé publique, l’obésité ne cessant d’augmenter en France. Le temps de la cantine est un moment clé de la journée où l’enfant fait l’apprentissage du goût, de manière souvent conviviale avec les copains. La cantine permet de leur faire découvrir des plats qui parfois ne sont jamais servis dans les familles.

« On introduit régulièrement de nouveaux aliments, explique Philippe Priou, responsable du service restauration. Il y a bien sûr le risque que l’enfant ce jour-là ne mange pas bien, s’il n’aime pas. Mais on fait en sorte que si un nouvel aliment est introduit il y ait toujours une valeur sûre que l’enfant apprécie comme des pâtes, du fromage ou des fruits... Il faut relever le challenge car avant de savoir si on aime ou pas un aliment, il faut le goûter environ sept fois. »

Un travail autour de l’éducation nutritionnelle qui s’inscrit dans la durée où des ateliers thématiques (ex : fruits et légumes suivant les saisons, comment décrypter le fameux programme nutritionnel Mange au moins cinq fruits et légumes par jour...) ou des repas festifs au moment de la coupe du monde de football seront proposés aux enfants. Les parents seront étroitement associés à la démarche. Des réunions d’échange et d’information vont leur être proposées dans chaque école.