Solidarité

Avec le Burkina, le courant passe Energies 331 - Carole Nerini

Publié le

Les relations entretenues entre la Ville de Gardanne via son service de la jeunesse et le Burkina par l’intermédiaire du grand percussionniste Adama Dramé ne faiblissent pas. Au programme, échanges culturels et achat de vaccins contre la méningite.

Les choses auraient pu se passer comme la plupart des échanges entre un service et un prestataire extérieur, le temps d’une rencontre ou d’un stage. Avec Adama Dramé, tout s’est déroulé différemment, presque naturellement, le courant passe depuis une dizaine d’années. A l’époque, Adama Dramé et son groupe, alors en tournée en France, ont rencontré les percussionnistes de l’atelier du service municipal de la jeunesse. « Des liens très forts se sont créés entre nous, nos actions d’échanges culturels, notre état d’esprit, notre volonté d’aller plus loin avec nos jeunes ont favorisé cette relation, » expliquent Magali et David du service jeunesse. Les échanges se sont répétés, avec des stages de percussions, des voyages au Burkina Faso, des projets d’aide humanitaire.

« Il y a 3 ans, lors d’une visite à Gardanne, Adama Dramé a sensibilisé la municipalité sur son implication dans un projet d’aide à la vaccination d’enfants contre le terrible fléau qu’est la méningite au Burkina, au sein d’orphelinats, ajoutent Nathalie Nerini, adjointe à la jeunesse et à l’enfance et Jeanine Privat, élue à la petite enfance. Depuis, plusieurs actions annuelles sont organisées par le service municipal de la jeunesse, avec les jeunes, pour récolter des fonds en vue de l’achat de vaccins.  »

Le 29 janvier dernier, Adama Dramé a rencontré le maire et plusieurs élus, le personnel du service jeunesse et plusieurs jeunes pour faire le point sur la continuité de ce partenariat. « Il y a neuf années que je travaille avec la ville de Gardanne, explique Adama Dramé. Lorsque je viens rencontrer les jeunes, que l’on échange par les mots ou par la musique, je sens passer beaucoup de choses, des valeurs pures. Je maintiens que la musique est vecteur de tissage de lien social. J’y crois, le côté humain de cette ville et des jeunes impliqués conforte ce sentiment. Ce qui est important, c’est la continuité des échanges, c’est d’entretenir des relations. »

D’ici quelques semaines, la Ville remettra un chèque correspondant aux diverses actions menées avec les jeunes en 2009 pour l’achat de nouveaux vaccins. En parallèle, les élus souhaitent développer la participation des jeunes à des actions culturelles existantes pour encourager leur motivation et leur permettre de s’exprimer plus largement. Ils seront par ailleurs attentifs à ce que les aides soient directement distribuées sur place aux personnes qui en ont besoin... ce que fait Adama Dramé.