CLSPD

Aider les parents Carole Nerini

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Une séance plénière du Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) s’est tenue en présence des différents acteurs qui le font vivre le 25 mai dernier. Deux projets vont voir le jour dans les mois qui viennent : un lieu d’accueil des parents et un espace santé-prévention toxicomanie pour les jeunes.

« Mettre autour de la table les différents acteurs de la répression et de la prévention était une idée révolutionnaire » a lancé Jacques Berin, commissaire divisionnaire chargé de mission à la politique de la Ville. Révolutionnaire peut-être, efficace certainement. Né en 2002 de l’union du CLS (Contrat local de sécurité) et du CCPD (Conseil communal de prévention de la délinquance), le CLSPD réunit les élus et différents services municipaux, la police municipale, la Gendarmerie (Gardanne et brigades spécialisées), l’Éducation nationale, des associations, les bailleurs sociaux (gestionnaires de HLM). L’ouverture de la Maison du droit, la tenue de nombreuses permanences associatives et la création d’un service municipal de la prévention n’ont fait que renforcer les actions qui s’articulent autour de la sécurité. « A Marseille, poursuit-il, on n’entend pas parler de Gardanne, et pour nous c’est plutôt bon signe, » a-t-il poursuivi.

En ouvrant la séance, Roger Meï a souligné l’efficacité de ce travail collectif. « La situation s’améliore mais les problèmes sont encore présents. La collaboration avec les bailleurs sociaux commence à porter ses fruits. Si tous ne s’investissent pas de la même manière, des réunions dans les cités HLM sont organisées en leur présence. Dernièrement, les habitants des quartiers Oreste-Galetti et du Parc du Vallat ont été concernés, ils ont fait remonter les problèmes, chacun pour sa part s’est engagé à tout mettre en œuvre pour tenter de les résoudre. » Quant à ceux qui ont plutôt tendance à fuir leurs responsabilités, « nous allons les pousser à collaborer et à tenir leur rôle » a affirmé M. Tourette adjoint au procureur. Côté établissements scolaires, diverses actions sont également menées : opération de sécurité routière, réunions avec l’Éducation nationale et les parents d’élèves, interventions auprès des élèves (prévention, toxicomanie...), rondes des médiateurs aux abords des écoles, collèges et lycées...

Les actions à développer

Deux axes seront particulièrement travaillés cette année. L’aide à la parentalité sous la forme de prévention précoce s’avère être une action nécessaire. Comme l’explique Yveline Primo, adjointe à la sécurité, « les parents sont confrontés aux problèmes de leurs enfants de plus en plus jeunes. Nous réfléchissons à la mise en place d’un espace de discussion où nous pourrons rencontrer les familles des enfants de la maternelle et du primaire. En lien direct avec le Contrat Éducatif Local, l’objectif sera de réunir l’ensemble des acteurs scolaires et extra scolaires pour tenter de répondre aux problèmes au plus tôt. » La seconde réflexion s’articule autour de l’ouverture d’un espace santé destiné aux jeunes. Un comité de pilotage réunissant la Mission Locale, le Service jeunesse, la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse), le service prévention et l’ADAP vient d’être mis en place. Il travaille sur la création d’un lieu de soin et d’écoute priorisant la prévention de la toxicomanie. Le directeur de l’espace santé de Salon rencontrera prochainement le comité afin de lui faire profiter de son expérience.

Le service prévention à l’écoute des lycéens Carine et Katiah sont agents de médiation sociale (ALMS) à Gardanne depuis plusieurs années. L’an dernier, face au sentiment d’insécurité dont se sentent victimes quelques lycéens à Fourcade, elles ont élaboré un questionnaire qui devrait leur permettre de mieux cerner les problèmes et de réorganiser leurs interventions. « Nous avons réalisé ce questionnaire en fonction de ce que l’on entendait, expliquent-elles. Nous avons été autorisées à entrer dans l’établissement et à poser nos questions en direct aux lycéens qui ont collaboré sérieusement. Les problèmes et ce sentiment d’insécurité se situent principalement sur le parking, le portail et le parvis qui le précède, aux horaires d’entrée et de sortie des élèves. Nous avons récupéré près de 250 témoignages et nous profiterons de l’été pour mieux analyser leur contenu et agir plus efficacement dès la rentrée. »