Centrale thermique

A Gardanne Endesa investit pour l'avenir Stéphane Conty

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Le 25 avril dernier, Joachin Galindo, PDG de la SNET, était présent à la Centrale thermique pour présenter les travaux engagés par le groupe Endesa sur le site de Gardanne.

D’importants investissements sont en cours pour limiter l’impact de l’exploitation de la centrale thermique sur l’environnement comme le souligne Joachin Galindo qui précise « nous investissons plus de 100 millions d’euros sur le site de Gardanne-Meyreuil, plus 10 millions d’investissement courant. Avec Charbonnages de France ce type d’investissements ne se faisait pas, pas de cette nature et de ce montant en tous cas. Pour répondre aux futures normes européennes en matière d’émissions polluantes de nouveaux aménagements étaient nécessaires dès 2008. Sur ce site nous avions la possibilité de ne pas faire de travaux et de demander une dérogation pour fonctionner jusqu’en 2015 ce qui ne nous aurait rien coûté. Nous avons décidé de faire ces investissements, qui non seulement nous permettent d’aller jusqu’en 2015, mais aussi de répondre aux normes qui seront vraisemblablement exigées vers 2025. Nous avons choisi d’investir pour l’avenir, ce qui traduit notre volonté de pérenniser le site. »

Les émissions polluantes en question concernent les rejets d’oxydes d’azote et de soufre. Les oxydes d’azote seront traités par réduction catalytique sélective, un procédé utilisant l’ammoniaque comme agent réducteur. Cette technologie permettra une diminution de la concentration en oxyde d’azote de 60 %. En ce qui concerne le traitement des oxydes de soufre, il s’effectuera par un lavage humide des fumées à base de calcaire. Ce système permettra une diminution de la concentration en oxyde de soufre de 75 %, et produira un gypse de qualité commerciale.

« Les nouveaux équipements devront, en plus de leur excellent niveau de performance, être capables de traiter la totalité du débit des fumées, c’est-àdire plus de 4 millions de m3. La réalisation des nouveaux ateliers de dénitrification et de désulfuration est effectuée par le groupe Alstom. Elle s’accompagne d’opérations de mises à niveau sur l’ensemble des circuits de fumées existants. Ces opérations permettront d’adapter les circuits aux nouvelles caractéristiques des fumées résultant de leur passage dans les catalyseurs et dans le laveur. L’ensemble de ces opérations représente un chantier qui va mobiliser jusqu’à 300 personnes sur le site en période de pointe pendant le montage. Des dispositions particulières ont été prises pour permettre aux chantiers de construction de se dérouler sans perturber l’exploitation des tranches. De même, pour les opérations finales de raccordement des nouveaux équipements à ceux existants, le planning général de ce projet a été réalisé afin de s’inscrire dans la période d’arrêt, programmée pendant la révision générale prévue au printemps 2007. De façon à respecter ce calendrier, les opérations de génie civil et de montage ont débuté en septembre 2005. Au 1er janvier 2008, l’unité de 600 MW sera donc en mesure de respecter les nouveaux seuils d’émissions de polluants atmosphériques, exigés par la Directive Européenne des grandes installations de combustion. » précise Joël Ariasi.

Limiter bruit et poussières

Toutefois les installations de dépollution des émissions de gaz ne sont pas les seules mesures prises par Endesa pour la protection de l’environnement. Des investissements sont également déployés pour diminuer les nuisances qui peuvent affecter le voisinage de la centrale. Ainsi, depuis l’année 2000 plus de 5 millions d’euros ont été investis dans différentes mesures destinées à réduire les bruits, ainsi que les émissions de poussières.

Cette série de mesures, dont l’application se poursuit en 2006, fait partie d’un plan stratégique sur l’environnement et le développement durable mis en place depuis plusieurs années. En 2002, une campagne de mesure des bruits aux abords immédiats de la Centrale et une étude sur l’origine de ces nuisances ont été menées. A partir des résultats enregistrés, un plan d’action 2005-2006 d’un budget d’1,2 million d’euros a été élaboré, venant ainsi compléter les premiers traitements effectués en 2004.

C’est dans le cadre de ces investissements qu’a été réalisée le 2 septembre dernier, l’installation par hélicoptère d’un silencieux sur le toit de la chaudière dans le but de réduire les nuisances sonores générées par les purges de vapeur et que se termine actuellement un bardage partiel de la chaudière de la tranche 5. Par ailleurs, différentes actions ont également été menées pour réduire les bruits de démarrage des groupes de la Centrale, principalement grâce à l’amélioration du rendement des silencieux des purges de turbine et au remplacement des éjecteurs à vapeur par des pompes à vide.

En ce qui concerne les poussières et dans le but de traiter les émissions en amont, différentes actions ont été mises en place. Parmi lesquelles en 2002, l’installation d’un dispositif de suivi de l’empoussièrement, comprenant 8 points de mesures situés autour du parc à charbon équipé également de canons à eau permettant d’en arroser la quasi totalité pour limité le soulèvement et l’envol de poussières les jours de vent. Sur toute l’étendue des voies de circulation du parc ont aussi été disposés des asperseurs, et l’ensemble du système vient d’être automatisé.

Dans le cadre de la réorganisation du parc à charbon, une nouvelle station de déchargement des camions équipée de systèmes de pulvérisation d’eau a été installée et mise en service le 1er septembre 2005, soit un investissement de 2,2 millions d’euros. Une deuxième trémie sous l’édifice, dont les essais sont en cours, complète la station de déchargement des camions de charbon pour un coût de 500 000 euros.

En avril 2005, une installation de pulvérisation d’eau sous pression, prévue pour empêcher la propagation des poussières sous l’action de l’excavatrice à godets a également été mise en service. Enfin, le nettoyage des véhicules et des voies de circulation de la Centrale est organisé de telle manière que les camions citerne de transport des cendres passent sous un portique de lavage avant de quitter les installations. En janvier 2005 est entrée en service, une installation de lavage des roues et châssis des camions qui sortent du parc à charbon.