Scolaire

230 enfants en classe découverte Energies 319 - Carole Nerini

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Entre le mois de mars et le mois de juin, onze classes issues de six écoles primaires ont goûté aux joies des classes transplantées, aux thèmes très variés. Enseignants et élèves en sont rentrés enchantés...

Classe de voile, d’astronomie, d’escalade, de découverte du milieu montagnard, de cirque, de géologie et de musique sont les thèmes pour lesquels ont opté les enseignants cette année. Malgré une très bonne préparation avant le départ, des rencontres avec les parents qui se veulent rassurantes, le jour J est parfois un peu douloureux... surtout du côté des parents.

Nous avons rencontré quelques classes à leur retour, et le compte- rendu est unanime : « On repart quand ? » A l’école Frédéric-Mistral, ce sont deux classes qui sont parties cette année, à Sanary sur Mer ; les CM1-CM2 et la CLIS (classe d’intégration scolaire).

« Le centre de Sanary est un endroit où nous avons l’habitude d’aller, explique Marie- Christine Richard, directrice de l’école. La voile est un domaine qui plaît beaucoup aux enfants et la majorité d’entre eux découvrent les activités qui y sont liées. Ils gardent tous un excellent souvenir de ce qui leur a été proposé dans le centre comme à l’extérieur. » Sur place, tout est prévu pour les enfants qui ont besoin de soins particuliers.

La tête dans les étoiles

Il existe également une relation très forte qui se crée entre les deux classes présentes. Le partage, l’entraide, la découverte de l’autre sont des notions qui se développent lors du séjour. Les enfants sont rentrés enchantés de leur semaine : « Nous sommes allés sur l’île des Embiez, on a visité le musée océanographique Paul Ricard, on a fait de l’Optimist, du catamaran, on a conduit le bateau, on a pêché des poulpes, des étoiles de mer, c’était marrant. Dans le centre, on jouait, on faisait des cabanes, on participait à des veillées histoires, jeux, danse, on a fait les fous ! »

Les parents, inquiets avant le départ ont très vite été rassurés. Un contact quotidien était assuré par téléphone. « Au départ, regrette la maman de Léa, je ne voulais pas la laisser partir, j’étais inquiète par rapport à l’attention particulière dont a besoin ma fille, puis j’ai franchi le pas. Sans regret. D’autant plus qu’elle parle déjà de repartir l’année prochaine. Cette fois, je suis prête, les enseignantes présentes ont vraiment été formidables. »

En mars, les élèves de CE2 de l’école Jacques- Prévert se sont rendus au Lauzet, près de Barcelonnette, en classe d’astronomie. Un séjour qui a connu un grand succès, la tête dans les étoiles, les pieds dans la neige... Si quelques mois se sont écoulés depuis, les souvenirs restent intacts et c’est avec beaucoup de plaisir qu’enfants et enseignants expliquent leur séjour.

On repart quand ?

« A plusieurs reprises, nous sommes allés dans le planétarium, nous avons vu les constellations, on a appris le nom des étoiles, on a vu Vénus et la lune. On a aussi participé à des ateliers sur les météorites, on a appris comment se forment les nuages. »

Mais ce n’est pas tout ! La neige qui a décidé de faire le forcing cette année, aura permis au groupe de goûter aux joies de la fabrication d’igloos, de balades en raquettes, et bien entendu de batailles de boules de neige. « Nous avons été très satisfaites de l’organisation à l’intérieur du centre, poursuivent Laurence Pomet et Florence Bondoux, les enseignantes. Tout est vraiment adapté, la salle de restaurant, la salle de classe, le programme dans sa globalité. La journée raquette n’était pas prévue, en quelques heures, les animateurs l’ont mise en place. »

Les soirées restent un moment particulièrement apprécié des enfants, la veillée boum atteignant la première place du top 10.

Les cinq journées passées à Pont du Fossé dans le Haut-Champsaur auront marqué les 35 élèves de CM1 et de CM2 de l’école Château- Pitty. Au programme, des randonnées, de l’escalade, des courses d’orientation et des rencontres inoubliables au coeur des massifs montagneux. « On a appris beaucoup de choses sur la montagne, la faune, la flore. On a vu des marmottes, des bouquetins, des chamois, des plantes que l’on ne trouve pas par ici, et de très beaux paysages. On a aussi rencontré un apiculteur qui nous a expliqué son travail et qui nous a fait goûter des bonbons au miel. »

Dans les appellations “classe de découverte,” ou “classe transplantée,” ou “classe verte...” il y a un mot qui revient toujours  : classe. Mais il n’a pas tout à fait le même impact que celui de la classe à l’école. Comme l’explique Pierre Alessandri, « dans toute classe transplantée, il y a des heures réservées aux cours. Bien entendu, le programme est différent de celui que l’on a dans l’école puisque l’on en profite pour raconter et mettre par écrit ce que nous avons fait dans la journée, réviser ce que l’on a appris, se souvenir des conseils avisés des guides de montagne. »

L’an prochain, ce sont d’autres enfants qui auront l’opportunité de partir à la découverte de mondes méconnus. Enfants, parents, pas d’inquiétude, tout se passera bien !

Guy Pinet * : « Les classes transplantées restent une priorité »

Malgré le contexte budgétaire nous avons tenu à maintenir les classes de découverte pour différentes raisons. Il est important que les enfants puissent se retrouver dans un environnement hors du contexte familial. C’est une expérience souvent inoubliable et cela reste un support de travail très intéressant avant, pendant et après le séjour.

La municipalité prend en charge 70% du coût total, le restant étant versé par les familles, ce qui représente en moyenne une centaine d’euros pour 5 à 8 jours. Les trajets, quant à eux sont pris en charge par la régie municipale des transports. La gestion de ces séjours demande un travail important de la part des enseignants et de l’équipe du service enfance-scolaire. Les dossiers se préparent près d’un an à l’avance, un cahier des charges très détaillé est effectué et rien ne doit être laissé au hasard. Cette année, les centres ont répondu à nos attentes.

* adjoint délégué à la vie scolaire